mercredi, décembre 24

Mercredi 24 décembre 2008

Et bien nous voila au 24 décembre. Ce soir , c'est le révéillon...
Alors je vous souhaite à tous une bonne soirée, entre amis ou en famille...Je ne sais pas...
Je me laisse porter un peu par la magie de noël, j'ai hâte de voir tous les cadeaux sous le sapin...J'ai repassé une chemise (repassé! Moi!!!) et j'ai préparé ma tenue pour ce soir. Je ne me rend pas bien compte qu'on est déjà le 24...Et pourtant.
Je me sauve.

Kanaillou

lundi, décembre 22

Nuit du 22 au 23 décembre 2008

En fait je crois que j'aime bien écrire sur mon blog la nuit...
Journée de vacances. Sortie, achats...Et puis j'ai monté la vidéo d'une soirée...Maintenant je me retrouve devant mon ordi, à écrire parce que j'ai envie de faire couler les mots, de les voir et de les sentir. Envie d'être avec eux, de m'envoler, de m'emerveiller. Envie d'un rien et pourtant de tout. Envie d'être là sans l'être. J'écoute ls Beatles. Je me laisse emporter. Je m'arrête quelques seconds. Je reprends. Je les atends. Je chantonne. Je souris, je me laisse aller.
Aujourd'hui j'ai repensé à lui. Cela faisait longtemps. Un petit pincement au coeur mais voila. "Now, this day has gone..." . Sans plus réfléchir je décide de laisser courrir mes doigts quelques instants. J'ai repensé à lui mais voila, je ne me suis pas fait mal.
Je me demande sans trop oser...J'aime l'idée d'écrire pas trop loin des étoiles qui veillent sur moi. C'est agréable. Je n'ai pas envie de dormir. Je les attends. Je voudrais voir du monde, rester seule, ne pas ouvrir les yeux pendant des heures, me laisser emporter par le vent comme une feuille encore toute fragile et toute légère.
Noël approche. La magie d'un soir, de l'année. Se laisser porter par tout ça et ne plus réfléchir. Et puis après il y a le nouvel an...Une nouvelle année.
Dans tout ça , j'aime le tourbillon. JE ne sais pas où j vais, j'avance à tâtons, mais j'avance, le sourire aux lèvres à chaque instant, sans trop me poser de questions, en ayant envie et en voulant trop mais pas assez. J'avance sans trop savoir mais en sachant trop bien.
Je me dis qe finalement, depuis septembre, j'ai fait pleins de choses. Je regarde tout ça en étant posée. Comme un film que l'on regarderait avachi dans un canapé. Je souris. Encore.
En ce moment, je danse, je chante.
Toute seule dans ma chambre, je me laisse emporter par la musique.
Tout va tout seul. Je fais des choses que j'aime. Je me pose, je pense. J'ai la tête dans les nuages.
Petite pause bien méritée. Puis c'est déjà la fin de l'année. Alors après on recommence, mais ce sera tout nouveau. La page sera blanche.
Plus j'écris plus je me demande ce que je suis en train d'écrire.
Des mots, qui se suivent...Et puis , si ce n'est pas trop compréhensible, ce n'est pas grave...:) Ce sont juste des mots mis sur mon blog, comme ça. Une nuit où je me suis dis que j'avais envie d'écrire...Quoi? Je ne sais pas...
De tout et de rien. Des mots comme ça, juste comme ça.

Kanaillou :)

vendredi, décembre 19

Vendredi 19 décembre 2008

J'ai l'impression d'avoir passé une journée qui aurait duré sans jamais s'arrêter... Et pourtant, tout s'est enchaîné si vite...Demain, grass'mat'. Et oui, c'est les vacances (enfin) alors il faut bien prendre de bonnes résolutions!
Ce matin, après avoir décollé du lit très difficilement, je suis allée en cours. Dernière journée avant la fin de l'année. Alors avant de partir, de se quitter pour se retrouver à la rentrée, c'était des "à l'année prochaine!" lancé comme ça , avec un sourire en coin qui montrait la blague usée et pourtant toujours là, tous les ans. Je suis rentrée manger le midi. Ima et Pierre ont mangé avec nous. On a bien ri, comme d'habitude. Puis je suis retournée en cours, pour les dernières heures de la journée, les dernières heures de l'année. A la maison, lorsque j'ai eu fini, je me suis préparée. Ce soir, c'était mon spectacle de comédie musicale pour la sérénade à l'ENM. Ils étaient là, venus me voir. Ca m'a fait très plaisir. Quelques frayeurs, des choses qui se sont passées trop vite mais on y est arrivé et au bout, on a sourit.
Je suis fatiguée. Je ne tiens plus. Je voulais juste raconter un peu. Et puis leur dire à euc que j'étais super contente de les avoir rencontré.

Kanaillou

samedi, décembre 6

Samedi 6 décembre 2008

Il est tard. Je suis fatiguée. Cependant j'ai passé une journée fascinante, passionnante, remplie de découverte d'histoires et d'écoutes...Alors voila. J'ai décidé de me poser pour la raconter. PArce qu'en fait, aujourd'hui, j'ai voyagé à travers les mots, à travers les gestes, à travers les envies et à travers les sourires...Et tout ça à à peinedix minutes de chez moi...Comme quoi , quelquesfois!
Je ne sais pas vraiment comment m'y prendre, alors je vais commencer par le début. Ce matin, j'ai dû me lever. Des décénies que je n'avais pas eu à me lever le samedi matin. Mais c'était mon conseil de classe...Julie, l'autre déléguée de ma classe a dormi chez moi. Ce matin, j'ai pris ma douche, comme tous les matins...En me réveillant j'ai écouté France Inter, comme tous les matins. Mes parents se sont réveillés puis sont allés se recoucher. Avec Julie, on s'est retrouvé au petit déjeuner. Autour de notre verre de jus dorange, je lui demande quel dessin annimé elle préférait quand elle était petite, celui qu'elle regardait sans cesse. "Les aristochats" elle me dit. "Blanche neige" , je lui dis. Alors ce matin, je souriais. On arrive au lycée. C'est l'anniversaire d'Emeline. JE lui offre un cadeau. Elle est surprise et émue. Je souris. On cherche du regard n os profs , pour savoir dans quelle salle on est. On arrive devant la salle, là nos profs qui discutent, ils parlent de leurs enfants, rient et sourient. Ils attendent comme nous qu'on ouvre la porte. Nous, on sourit. Et puis ils se mettent à parler un peu de notre classe. Notre prof d'histoire dit "j'y vais en dansant avec cette classe, ils sont géniaux..." Alors nous on sourit encore plus parce que dans la classe, c'est pareil, chacun de ses cours est un vrai bonheur...
Enfin, le conseil de classe passe. J'ai les félicitations. Je souris quand je sors. Je rentre chez moi et maman me demande "Alors? Dis moi...!" Je lui raconte. Ils sont fiers, tous les deux. Alors moi je suis contente. Le midi, je suis invitée à manger chez Morgane. On passe un bon moment. On regarde un film dont je ne vois pas la fin car je dois être à 16h à une expo. Par rapport à un projet qu'on a fait en histoire avec un photographe qui travaille sur le Cameroun. Je croise quelques élèves de ma classe qui ont pu venir et Mme Coste, notre prof d'histoire. JE me ballade dans les pièces du Collectif 12. J'observe avec attention chaque photo. Une petite brochure nous est donné avec l'histoire des photos. Alors je lis et quand je regarde les chutes d'eaux et que je sais que des miliers de camerounais y ont été jetés parce qu'ils se révoltaient pour avoir leur indépendance, ça fait tout drôle. JE me demande, j'essaie d'imaginer en sachant que je ne peux pas vraimetn me rendre compte. Et puis je vais dans la salle de "documentation" où il y a plein de livre dur la colonisation. Mme Coste me montre ceux sur lesquels elle s'est appuyée pour faire son cours. Je note les références. Je m'émerveille. Je sors et je retrouve Clara et Valentin qui sont dans mon groupe de TPE. Ils sont en train de demander à Kouam Tawa un dramaturge camerounais , ami de Philippe Niorthe, le photographe avec qui on fait le projet (Kouam était venu dans notre classe) si on peut l'interviewer parce que notre sujet c'est "le corps dans les rites funéraires à travers différentes cultures" et une des cultures (ou plutôt traditions religieuses...) qu'on a choisi est celle d'une ethnie du Cameroun, les Bamilékés. Il accpete. Ils nous dit "après la causerie, avec un de mes amis qui sera là..." alors nous, on est content. On est appelé pour une pièce sonnore. On se retrouve dans une salle où il fait noir. Au milieu, il y a une caisse. Comme une malle aux trésors ou une malle de voyage...Des fentes , de la lumière sort. C'est un texte enregistré et lu par différentes voix. Cela parle de l'immigration des pieds noirs. Les mots trébuchent dans ma tête, ils se remuent, ils dansent et me frappe. Je suis boulversée. Je sors, encore dans mes pensées...Il est impressionant que les mots aient tant de pouvoir. Madame Coste ne peut pas rester pour la causerie. On est plus que quatre élèves. La causerie, Kouam nous explique, c'est quelque chose qu'il fait au Cameroun, dans un bar où est affichée une photo des chute de Philippe Niorthe et qui fait polémique, qui pousse à la parole. La causerie c'est une façon de parler de ce que l'on a envie, de ce sur quoi on veut rebondir à partir d'une phrase de l'un ou de l'autre. La causerie elle est ponctuée de musique, de lecture de pème. La causerie commence cett fois ci par la lecture d'un texte d'Aimé Césaire. Et puis à partir de ça, une intervention puis une autre. L'histoire n'est pas transmise, il n'y a rien dans les livres de cours sur la colonisation...Un journaliste du nouvel Observateur s'est rendu compte de la violence de la colonisqtion et de la décolonisation au Cameroun il n'y a que très peu de temps. Il décide de regrouper des étudiants historiens pour en parler et essayer de se focaliser sur ce sujet...Oui mais pas d'accord parce que c'est au Camerounais d'écrire leur histoire sans passer, encore une fois par nous, les français!...Mais c'est aussi l'histoire des français et nous devons l'écrire en commun...Et puis, il y a la censure, le Cameroun est un pays de dictature très fine et perverse...Il est difficile de s'y exprimer librement sans finir en prison ou voir l'un des membres de sa famille tué...Mais l'histoire est perpetuelle alors n'importe où que ce soit, m^me si l'on a enfoui des choses que l'on ne veut pas dire, elle ressurgissent...Le silence est la pire des chose, il faut dire pour que nous puissions comprendre et accepter de vivre avec...Mais le traumatisme est parfois tellement grand et tout ce silence...N'est-ce pas aux artistes de le dire?......
Et je passe des détails ou même des choses abordées. De tout ça, je retient que l'histoire a besoin d'être digérée pour être dire et entendue. Que le Cameroun , don ton ne parle jamais est un pays qui n'est finalement pas si loin de notre histoire. J'en retiens que Heureusement, des personnes, des artistes comme Philippe Niorthe ou Kouam Tawa font vivre et ransmettent cette parole. Et moi, assise au milieu de tout ça je regarde, j'observe j'écoute et j'essaie de trier un peu pour bien comprendre, pour mieux découvrir...Le musicien est génial. Clara Valentin et Gala qui était encore là sont partis au milieu de la causerie...A la fin, j'ai interviewé Kouam et son ami Samuel. Ils m'ont parlé de ce qu'il connaissait des rites funéraires traditionnels...Je trouve Kouam fascinant. On sent la présence et la richesse de la culture orale. Samuel le complète. A deux ils me répondent , comme ils peuvent. Et puis Philippe Niorthe arrive nous dit qu'il va bientôt fermer parce qu'il n'y a plus personne. Alors je les remercie, o n sort et puis Philippe me dit "j'éspère que tu restes manger avec nous...Il y a du poulet dans la cuisine, certains ont déjà commencé à manger." Alors j'appelle Maman, je la préviens. Elle me dit "super" et me voila arrivée dans une cuisine avec ceux qui organisent l'expo, qui y participent. On est sept ou huit. Je mange, je continue d'écouter. Kouam continue de raconter, il n'a jamais finit de raconter. Il y a toujours des histoires à dire. Je regarde tout ça. JE ne sais m^me pas comment j'ai finit dans cette cuisine avec eux. Je me dis qu'il y a encore des gens comme ça qui invitent sans problème qui sont là , chaleureux et accueillant. Je souris, encore. On a fini de manger, on discute mais j'envoie quand même un message à Maman pour savoir si elle peut venir me chercher. Elle arriv quelques minutes après. Je dis au revoir, merci beaucoup , merci pour tout. Dans le couloi vers la sortie, je crois Kouam qui était allé téléphoner. JE le remercie encore pour tout. Il me sourit. Il finit par me faire la bise, me disant à bientôt. Son ami m'a laissé son numéro de téléphone, si jamais on avait besoin d'approfondir un point sur les TPE...
JE suis dans la voiture, à côté de Maman. Je lui raconte. Et je me dis qu'il faut que je raconte tout ça. PArce qu'il faut que le message passe. Et puis, j'ai l'immpression d'avoir visité le Cameroun aujourd'hui. A travers leur paroles, leurs photos, leurs souvenirs, leurs gestes et leurs sourires. A travers eux. Ca m'a donné envie de découvrir le Cameroun, d'apprendre et de voyager. Et puis toute cette discussion, la causerie, tout ça me fait réfléchir encore sur notre monde aujourd'hui. Sur une blessure qui n'est pas encore guérie ni là bas, ni ici. Doit-on porter le colonialisme de nos ancêtre ou leur douleur? Non, je pense que l'on doit avancer avec. Savoir pour pouvoir refermer la blessure et avancer. Ce n'est pas si simple et pourtant...
Alors voila. Une journée comme ça qui parait avoir duré une éternité. Une journée comme ça où l'on apprend plein de chose où l'on rencontre un tas de gens interessants, brillants...Une journée comme ç où l'on est confronté à l'art...Une journée comme ça où les mots nous bousculent et nous font réagir. Où les mots nous font nous poser des questions, où les mots nous font réfléchir et pensée. UNe journée comme ça, ça mérite d'être raconté, dêtre écrit quelque part. Une journée comme ça, si riche ça fait voyager. Ca fait se bouger et ça fait grandir.
Aujourd'hui je souris. "Récompense pour une jeune fille un peu débordée".
Et puis, j'avance.

Kanaillou

PS: Merci à Madame Coste, à Philippe Niorthe, à Kouam Tawa...A toutes ces personnes qui nous font réfléchir, qui nous transmettent et qui nous apprennent pendant qu'on les regarde ou qu'on les écoute, les yeux et les oreilles grands ouverts, prêts à entendre et à vouloir savoir...