vendredi, avril 24

Vendredi 24 avril 2009

15h25.
J'englouti un bol de semoule avec un steak de soja tout en tapant quelques mots. Je vis au rythme des vacances. Hier soir, après la séance de 22h30 au cinéma, je regarde quelques épisodes de "weeds". Couchée à 3h du matin, levée à 12h30 et je mange à 15h25. J'aime les journées comme celles-ci où le tems n'a pas d'emprise.
D'ailleurs, je remarque que je ne porte pas ma montre. Je ne la met pas lorsque je ne veux pas voir le temps. Après tout, c'est bien mieux de se dire que les heures n'existent pas. J'ai passé mon temps de "début de journée" à lire (relire) "les trottoirs à l'envers" (et je suis à jour!).
En fait, j'aurais pu faire l'analyse de ma chanson en anglais, me replonger dans l'ETRANGER (pensées dirigées de l'autre côté de la mer vers Mélie ;) ) que j'ai déjà lu , certes mais qu'il va falloir que je relise; ou peut-être, ADOLPHE, de Constant. Mais non.
Manger un bol de semoule, un steak de soja en écrivant ou lire les trottoirs à l'envers me donnait plus envie aujourd'hui. Pour l'instant.
Je ne sais pas trop ce que j'écris.
Je repense à samedi dernier, l'anniversaire d'Alison, une nuit courte mais absolument géniale.
Je repense à plein de choses en fait...Mais j'évite de penser que la rentrée, c'est dans trois jours.
Demain on va voir l'expo d'Andy Warhol avec Papa.
J'ai eu mon code. Uen bonne chose de faite pendant ces vacances.
Je rêvasse. Je pense aux mille choses que j'aurais à faire, que j'aurais pu faire...Mais que je ne fais pas. Enfin.
Je peux toujours dire que les vacances sont faites pour ça...

Kanaillou

vendredi, avril 10

Vendredi 10 avril

J'aime me perdre dans les mots, accrochée au téléphone. J'aime me perdre dans les fleurs blanches des cerisiers, lorsque je regarde par la fenêtre.
J'aime être là et regarder, j'aime les savoir autour.
Retrouver mon violon, le sentir dans ma main qui s'assouplit au fur et à mesure que je joue. Sentir mes doigts glisser sur la touche et ne plus me rendre compte de l'Autour.
La nuit, quand je me réveille, j'ai peur. Je tourne mais n'ose pas me mettre dos à la porte. Je me réveille comme ça, d'un coup, sans savoir pourquoi. Si, cette nuit, je me souviens de pourquoi maintenant que j'écris.
Enfin.
Cuisiner en écoutant Debussy, the Kooks, the Kinks, Cocoon ou une playlist... Un geste qui se répète pour couper des oignons, le couteau qui frappe la planche de façon régulière. Mes pensées qui dansent au fil du temps passé dans la cuisine.
Lorsqu'elle est arrivé hier, elle m'a dit qu'elle m'emmenait avec elle. Je suis sortie et on a passé l'après midi ensemble.
Merci.
Tout faire pour faire quelque chose. Ecrire pour remplir le vide, cuisiner pour se concentrer sur le bruit de la poelle sur le feu, sur ce qui est en train de cuire, sur la musique qui emplit la maison vide.
Faire plaisir.
Espèrer aller mieux et douter. Puis sourire et avancer à petits pas mais quand même.
Se laisser bercer et regarder dehors les cerisiers en fleurs.
Le printemps est là, il n'y a plus de doute. Si le printemps est là, ça va aller. Tout ira mieux. Il suffit de se laisser par la légerté des couleurs, par la musique , par le soleil.
Tout ira bien.
Je ferme les yeux, quelques instants.
Rêver.

Kanaillou

lundi, avril 6

Lundi 6 avril, plus tard.

Quelques rires attrapés assis contre un mur.
S'évader le temps d'un instant, ne pas voir passer le temps et se sentir mieux.
Essayer de se dire que ça ira...
Et ne plus penser, se laisser porter par le vent pour se sentir légère avant de retomber sur terre.
Ils étaient là, assis à côté et moi, je souriais.
Puis elle m'a embarqué dans sa voiture pour me déposer. On a fait quinze mille détours mais on est arrivé. "J'ai fait un CD juste pour toi, pour te déposer".
On a discuté.
Ca m'a changé les idées.
Sous le soleil de fin de journée je me suis dit que j'aimais être là, avec eux.
Sous le soleil de fin de journée, j'ai pensé que c'était le printemps et que les fleurs me souriaient alors que les oiseaux chantaient.
Je me suis sentie bien. C'était court mais c'était bien.

kanaillou

Lundi 6 avril

Se réveiller en plein milieu de la nuit.
Se balancer tout doucement pour se rendormir, essayer de se bercer. Mais au moindre bruit, à la moindre image de la nuit, ouvrir les yeux.
Ne plus savoir quoi faire.
Tourner, se retourner, se lever, allumer la lumière, l'éteindre.
Appeler.
Fermer les yeux à nouveau.
Se demander.
Je suis lancée dans un corps à corps passionné, acharné. Jalouse, je ne supporte pas que le temps m'échappe, que la fatigue me gagne.
Un corps à corps houleux.
Trop de bruit. Envie de crier de se défouler...
Nager, sauter, tourner la tête et voir.
Se dépenser pour ne plus penser.
Puis ça me gagne. Je n'arrive plus à respirer, tout va trop vite. D'abord j'avais mal au coeur. Je ne me contrôle plus. Je perds mes moyens. Je ne suis plus là.
Je me calme doucement et je reste immobile quelques instants avant de passer à autre chose.
Tout qui monte et se démonte.
Je les sens avec moi. ils restent à côté, attentifs.
Je suis perdue dans un océan sombre. Les vagues noires cherchent à m'engloutir et lorsque tout se calme, je reste à la surface de l'eau et je regarde le ciel.
Epuisée de tout, épuisée de la lute trop intense.
Alors je me laisse bercer par la musique ou par le silence et je m'en vais , je fais une pause avant que tout me rattrappe.
Je suis fatiguée.

Kanaillou

samedi, avril 4

Samedi 4 avril 2009

Se sentir oppressée.
Un de ces moments ou l'on panique, sans savoir pourquoi et sans savoir comment. Juste comme ça, pour tout.Pour tout le Trop plein, pour la mauvaise nuit.
Se laisser emporter par son corps et ne plus contrôler.
Trembler, pleurer, crier.
Ne plus se souvenir. Juste du début de la respiration trop forte, trop rapide. Elle à côté, de ceux qui arrivent.
Puis de la fin. Des chochetements, des mains sur mes jambes qui tremblent, des mains qui me tiennent et qui me rassurent.
Se calmer tout doucement.
Ne plus être dans l'Autre monde, celi où l'on a peur.
Se reposer. Je souris.
Les regarder autour de moi.
Ecouter quelques instants la musique du silence rythmée par mes souffles qui se calment.
Ne plus penser , fermer les yeux , juste un peu mais ne pas s'endormir.
Ne pas s'être rendue compte.
Se demander.
Attendre, s'asseoir, se mettre debout, marcher.
Attendre.
Le voir arriver, être soulagée.
Rentrer, à la maison.
Discuter.
Se demander.

Kanaillou