lundi, mars 14

Lundi 14 mars 2010

"dernière publication le 10 janvier"

Mes yeux tombent sur une phrase comme ça, indication laissée depuis trop longtemps ici.
Le 10 janvier.

Voilà.
Un mois puis deux. Des projets qui se construisent et se perdent. Un fil qui commence à se tisser, un objectif, un projet de fond. Un quoi qui appelle les comment qui, eux, se croisent et se décroisent, se profilent et s'éteignent.
Les jours passent.

Avoir cette boule au ventre qui hante mes nuits. Cette boule au ventre qui reste, même dans les moments de sourires, de rires. Même dans les moments partagés, dans les moments à les regarder s'émerveiller et grandir à chaque nouveau mot.

une boule au ventre qui paralyse. Ne pas avancer. Et si? ... Vouloir être bien sûr d'un choix incertain.
rester là, laisser défiler les jours, ne plus y penser. Baisser la tête quand on aborde le sujet. Se démener pour éviter, esquiver et laisser les nuits me questionner.

Essayer de trouver le temps qui a manqué jusqu'ici. Essayer de trouver une routine qui est faite de petits plaisirs. Faite d'un tout plein de choses qui se complètent et se répondent. Faite de sourires et de plaisirs.
Et ne pas penser à la boule.

Se réveiller triste. Ne pas vouloir sortir du lit. Batailler, se lever, oublier la nuit pendant la journée et jouer au bras de fer avec Morphée.

Etre mal mais ne pas le paraître.
Essayer d'oublier, de jouer avec le temps.

Réveil.

Se rendre compte d'une peur qui pourrait bien finir par empêcher.
Réveil.

Sentir cette douleur qui répond au couleurs encore fébrile du printemps.
Regarder éclore les bourgeons et se rendre compte que le temps ne nous attends pas. Que la pause n'est pas réelle. Que non, il est impossible de ne pas se lancer.

Tomber.

Tomber et sentir l'impulsion qui nous fait ouvrir les yeux. Penser à "Inception". C'est ça. Le rêve a peut-être paru long mais combien de temps encore je peux échapper à la réalité en me cachant dans un semblant d'insouciance que je ne peux même pas vivre pleinement, parce-qu'hantée par des fantômes que je tente d'enfouir dans mon subconscient.

La chute.
Un peu trop violente mais sûrement nécessaire. J'ai mal de ne pas savoir où je vais.

L'envie qui me sourit. L'envie de pouvoir commencer de nouveau. De pouvoir mieux repartir.

La peur de ne pas réussir à m'en sortir. Cette impression de n'être absolument rien, d'être perdue dans un néant, un entre deux. Entre deux quoi?
Comme un trou noir quelque part mais dans la société.

Et sentir qu'il faut sauter encore dans le train avant qu'il ne nous échappe. Le rattraper.

Maux doux de printemps.

Kanaillou