samedi, septembre 25

samedi 25 septembre 2010

Le silence de l'été me prive de mots. Je ne sais plus quel fil attraper, quel bout prendre. J'ouvre et ferme la page plusieurs fois, pendant plus de deux semaines.
Il est tard.
J'écoute coeur de pirate et tout mon été se mélange. Par bribes. Un bout de Berlin, de Grèce. Des impressions qui s'éparpillent, qui ne sont plus, un souvenir qui s'entremle avec une envie. Une peur.
Je parcours du bout des doigts la bibliothèque de D. Je m'arrête quelques fois, j'hésite et je continu. Puis je m'assied. Un film? Non, pas ce soir. L'étrange sensation de ne pas trop savoir quoi faire. Comme si tourner en rond pourrait arranger les choses.
Un mot. Peut être que je devrais commencer par là. Un mot qui se transforme en déferlement de note qui empêche le silence de m'envahir.

Grandir.
Regarder filer mes dix huit ans. Un jour d'été. Il ne fait pas très beau. Le samedi soir qui suit ils sont nombreux à être là. Danser jusqu'à tard. Discuter, rire. Comme un soulagement qui se répend. La
fin de quelque chose. LE bac est passé. Le temps n'a plus aucune emprise et là, à cet instant, je profite tout simplement de les sentir tout près.

Voyager.
d'un jour à l'autre me voilà dans un avion pour Berlin. A peine après avoir retrouvé mon chez moi, je m'envole de nouveau, pour la Grèce.
 Avec lune puis avec l'autre. Des rencontres à n'en plus finir. Des découvertes. Quelques échanges. Apprendre à vivre. Se ballader, ouvrir les yeux, écouter, se parler, admirer le silence.
Dormir et ne pas dormir, s'égarer, s'évader.

Danser, chanter.
Entre deux ininéraires, les répétition d'un spectacle à venir qui rythment  les vacances.

Partager.
Partager de sbouts de journees, de soirées. Sentir qu'ils sont importants, qu'ils sont là. Avoir envie de les voir. Se raconter.


Retour.

Passer à autre chose. Petit boulot de trois semaines. Les inscriptions qui se concrétisent. Je vis de plsu en plus au rythme de Paris. Les transports qui rythment la journée. Quelques soirées et nuits sur Paris, au ciné, au théâtre, entre amies.

La fac.
Interminables inscriptions qui à un moment donné s'achèvent. Et la sensation d'être tout au bord et de bientôt avoir à sauter. Faire le pas.
Je frôle cette nouvelle vie. Je l'effleure.
Et là non plus je ne sais pas par où commencer. Alors je ne commence pas, j'attends juste de voir.
Drôle de sensation.

Silence trop long, étiré. Silence de n'avoir rien dit, rien raconté.
A côté de ça, des carnets qui se remplissent de mots eux. Des mots, quelque fois écris pour mon blog.
J'y reviens. Le temps de trier quelques photos, de retrouver l'ombre de quelques souvenirs.

En attendant, je brise le silence.

Kanaillou