mercredi, septembre 21

Mercredi 21 septembre 2011

Sortir du cinéma entre larmes et sourire. Toute retournée, toute émue par "Restless", le dernier Gus Van Sant.
Il est tard mais pas si tard. Je suis à côté. C'est une nouvelle façon de vivre à apréhender. En deux minutes, j'ai tout à portée de main. Un peu magique.

Je revois H. dans certains côté de cette actrice, pétillante de vie dans ses derniers jours. Je revois sa sensibilité, son courage, cette envie de sentir les choses, ces yeux détournés lorsque la douleur devient trop intense. Son humour et sa joie de vivre, là, maintenant parce-que la fin n'est pas très loin. Parce-que, malgré tout, il faut vivre. "that's all we've got" dit Nathalie Portman dans "Garden State", lorsqu'ils sont dans la baignore. Il me semble.

Un sourire.

Ecouter Joshua Radin et fermer les yeux.

Je commence à reconnaître des visages, certains qui sortent de la foule et qui reviennent.
Terrible envie de dévorer chaque moment, d'aller toujours plus loin, sans vraiment savoir par où commencer. Je voudrais déjà avoir lu Freud, Jung, Lacan. Je voudrais pouvir lire un livre par jour pour finir les biblios distribuées.
Impossible. Je ris de ces envies folles qui ne s'arrêteront jamais.
Je m'inquiète de ne pas être à la hauteur.
Je profite d'un moment sur le banc, à l'extérieur, tant qu'il ne fait pas encore trop froid.
Je discute avec ceux de l'AFEV, ils sont chouettes. C'est rassurant de savoir que la porte est toujours ouverte.
Je découvre chaque jour un peu plus de ce à quoi va ressembler l'année. Et je feuillète les programmes des années suivantes qui me donnent tellement envie.
Voilà, j'y suis.

Je suis là, toute petite mais les yeux et les oreilles grandes ouvertes. Je suis aux aguets. J'ai envie d'y arriver, de bien y arriver.
De faire des rencontres, de rire, de partager, de bouquiner, d'aller au cinéma, d'écrire.
J'ai envie d'écrire.

Et ça m'avait manqué.

Kanaillou

mardi, septembre 13

Mardi 13 septembre 2011

Vadrouiller dans les rue de Rouen. Me perdre, comme d'habitude. Pas très grave, la cathédrale est assez visible.
Je dépose des annonces, des cv. En attente d'emploi du temps, de lettres de motivations pas encore rédigées.
Le sourire de certains m'encouragent. Leur bienveillance, leur question. Partage de quelques minutes. Puis ressortir avec le sourire.
Il y a ceux à qui je voudrais préciser qu'une annonce déposée ne prend pas beaucoup de place, ceux à qui je voudrais dire que la solidarité est un concept qu'il faudrait qu'ils prennent le temps d'étudier.
Passer.
Les rues de rouen sont agrable. Je découvre les lieux de passages, les ruelles un peu à l'écart.

Je me perds dans le fil de mes pensées, interrompue par une voiture qui passe, qui arrête le rythme de la marche.
Je repense au longues marches décrites dans "The New-York Trilogy" d'Auster. A finir, d'ailleurs...

Impression de silence. Un silence égaré.

Kanaillou

lundi, septembre 12

Lundi 12 septembre 2011

Allongée sur un lit tout neuf. Dans une chambre qu'il faut apprivoiser. Au milieu de cette ville inconnue. Des odeurs fuyantes, des bruits que je ne reconnais pas.
C'est tout drôle.

Mon sac à dos n'est pas défait. Enfin, pas tout à fait. Sur le bureau des crayons, un carnet, la pochette de min ordi. Une boîte qui reste à ouvrir. Un magazine récupéré. En dessous, une pile qui reste à trier pour demain. Deux sacs à dos qui collent le mur.
Quelques dvd posés sur des étagères. Quelques livres. Encore trop vide. Vide de nouveau. Des étagères qui attendent d'être remplies au fil des jours à venir.

Baisser le store. La lumière est forte dehors. Et pourtant, j'aime me réveiller avec la lumière du jour.
En attendant les rideaux...

Essayer de me sentir chez moi. Les guirlandes du Laos accrochées sur la porte en face de moi. Celle de mon placard. Quelques petites lumières allumées, une plante offerte par Z.
Et cette odeur de neuf  encore omniprésente.
Sur le mur, quelques photos. Des cartes-postales, une ou deux affiches. Ne pas laisser les murs blancs. Les remplir.

Pause.

Juste le temps de me glisser sous la couette toute moelleuse. D'abord, enlever le jogging gris, celui qui est confortable. Celui marqué à vie par une tache d'acrylique d'un jour de peinture en colo.
Puis lancer la BO de "My blueberry nights". Encore. Parce-qu'elle me fait penser au soir. Je l'écouterais en boucle. D'ailleurs, je crois que je l'écoute en boucle.

Me demander ce que font ceux qui me paraissent loin. Alors que non. Ils ne sont pas loin. Cette drôle d'impression d'être ailleurs, loin de chez moi. Alors que je suis chez moi.
Période à ne plus rien y comprendre.

Je ferme les yeux quelques instants.

Textoter A. Je vais le faire, juste après. Puis tweeter.
Oui, je me suis mise à tweeter.

Vagabonder sur la toile.

Un coup de fatigue. Fatiguée d'une journée à penser à ce soir. D'une journée qui sentait la prise d'une chemin différent.

Les draps sont encore tout froids par endroits.
J'observe les ombres et les reflets qui me seront bientôt familiers. Pour l'instant, ils sont autour, m'encerclent. Je les apprivoise.

"I guess it's just how it goes, the story have all been told before"

Moment étrange.
Agréablement étrange.

Kanaillou