jeudi, octobre 21

Jeudi 21 ocobre 2010

Il se pourrait que tout soit gris. Mais il se pourrait seulement.

Il y a les matins qui deviennent obscurs. Le temps qui se raccourcit, les mouvements de foules qui hurlent leur colère. Qui hurlent la violence qui est là, ancrée. Il y a les passions qui se déchaînnent. Ceux qui crient, se laissent emporter. Ceux qui affirment, qui nient.

Il y a les matins à atendre un train, dans la nuit sur le quai de la gare. Un mot déchiffré entre deux pages, les yeux qui se ferment dans le train. Le silence qui explose dans le bruit de la foule, des pas, des étudiants qui attendent devant une salle, plongés dans un livre à la B.U.

Il y a la fatigue qui s'accumule, qui me gagne. Les concepts qui s'accumulent, les mots qui ne parviennent pas à s'éclaircir. Les peurs de ne pas arriver au bout. Et l'envie de pouvoir tout faire. L'envie de prendre un bouquin, de le lire. L'envie d'aller en cours et d'écouter attentivement, de découvrir à chaque minute.

Il y a les dialogues qui sont muets. Absurdes. Les conversations qui ne font que se faire écho d'une personne à l'autre.

Quleque chose d'indéfinissable qui me gagne. Qui me fait fermer les yeux, qui me pousse, qui m'anime. Qui me retiens, qui me fait mal et qui me fait éspérer. Un quelque chose qui m'abat , qui me porte, qui me redonne l'énergie.

Il y a eu le moments de plaisir. Le plaisir de partager, d'arriver au bout. D'être là, sur scène, avec eux. De ne pas voir mais sentir le public, juste en face. La sensation de ne plus être le temps de deux heures. Ou peut être la sensation d'exister. D'être dans un "non-lieu", dans un temps qui s'éparpille et qui nous gagne.
Le plaisir de passer du temps avec eux. Le plaisir de quelque chose qui se libère et qui se fait écho dans une bulle, deux soirées. Le plaisir de les savoir pas loin.

Un spectacle partagé. Les sièges rouges et confortables d'une salle chaleureuse. L'admiration de ceux qui sont en bas. L'épuisement qui laisse juste le plaisir de regarder et de profiter.

Les journées infinissables qui voient leur bout autour d"un verre à une soirée karaoké. La douceur de les voir sourire n instant.

Les pensée qui divaguent. Les moments où la seule force qui reste est celle de fermer les yeux. Jusqu'à dormir.

Un sourire qui se perd. Une inquiétude qui prend le pas. Ma tete qui se baisse.

Des mots qui ne sortent pas. Ils ne prennent pas forme, ils s'égarent tout au fond, quelque part ou put-être je n'ai pas le courage d'aller chercher.

Eparpillement.

Kanaillou