vendredi, décembre 25

la nuit du 25 au 26 décembre 2009

C'était Noël. Je dis c'était parce que ça y est, la journée est finie.
J'aurais imé que cela continue encore un peu.
Ce matin, lorsque j'ai ouvert les yeux, je me suis dit qu'il était trop tôt. Neuf heures et des brouettes et une maison silencieuse. Un silence de lendemain de révéillon, couchés à trois heures et demi du matin. Je me suis levée sur la pointe des pieds et je suis allée me recoucher.
"Kanelle, lève toi, on va ouvrir les cadeaux".
Midi et demi.
Je souris. Je me souviens de notre impatience petits, des uns qui attendaient les autres et qui s'impatientaient. M. est à côté de moi. Je souris encore. On est que toutes les deux de toute la marmaille cette année.
"Un câlin d'abord".
Autour du sapin avec nos tasses, M. fait la distribution des cadeaux. Je regarde tous les paquests empilés. Lorsque je les vois les ouvrir, ça me fait du bien. Le plaisir d'être avec eux et de sentir Noël et l'hiver qui se glissent dans la maison qui sent le sapin.

Une semaine d'enlacement et de délacement.
Je me débats et me sens toute petite. Je me sens glisser, je me rattrape de justesse. Je tends la main. Quand je lève la tête, je vois plein de mains s'agiter, prêtes à me rattraper mais je ne sais pas laquelle prendre, laquelle tenir. Je ne sais pas à laquelle je pourrais m'agripper.
Je me sens juste donner des coups dans un vide trop profond.
Je suis fatiguée. Encore, toujours. J'ai envie de sourire, de rire. Je souris, je ris. Mais je pleure aussi. Quelquesfois j'ai mal. Trop mal. Alors je pleure.
Je ne veux pas écrire ces mots qui glissent sur ma peau et qui hurlent dans ma tête. Je ne veux pas dire ces phrases qui m'echapent une fois qu'elles se sont mnifestées.
Je me sens comme rien. Je me sens rien.

Lorsque j'ai vu la neige par la fenêtre l'autre matin, j'ai souris. Je l'ai regardée quelques instants avant de me lever.
Faire un bonhomme de neige pendant une heure où l'on a pas cours. Se rouler par terre, rire, se laisser porter par les flocons qui tombent. S'emmerveiller de l'intérieur, lorsqu' à l'exterieur, il neige de plus en plus fort. Passer la tête par la fenêtre. Lever les yeux et regarder le ciel blanc.
Se sentir bien quelques instants. Ne plus penser qu'au blanc qui m'entoure.

Contre le radiateur, je lis une page, deux pages. Je m'arrête et écris un peu. "Sommes nous responsables de nos désirs?". Je tourne et retourne les idées, je les asemble et les sépare. J'écris cette lettre en anglais pour me reposer un peu les esprits. Puis je m'y remets.
"La diversité culturelle de la planète: Une richesse menacée par la mondialisation?"
Entre deux pages d'articles sur la diversité culturelle, je machouille un stylo, je bois une gorgée de thé, je me décourage, je réponds à un texto. Je m'y remets. Grand I ...
Je n'en peux plus.
Je me sens plonger, je désespère. Je n'ai même plus la force de nager.

Quand on a chanté "Memory", c'était tellement bien. Se regarder et se sourire de tout près. Me dire que, vraiment, on était faites pour se rencontrer. Pas besoin de se connaître plus dans ce mment. Un momennt dans une bulle où nous sommes toutes les deux, réunies par le chant.
Qu'est-ce qu'elle est géniale cette A.

ME perdre un peu plus dans le fond d'un jour où la neige commence à fondre. Regarder "Un Américain à Paris". Même pas besoin des sous-titres. Je m'endors vite.

Au ciné avec papa. Avatar en 3D, ce film qui fait tant de bruit. On peut presque toucher les images qui semblent sortir de l'écran. J'adore ça. Je lui souris.

Dans la nuit, je me débats avec mes rêves. Ils me hantent toute la journée. Des cauchemards qui ne veulent pas partir. Ils me tirent et me narguent. m'entourent et m'enlacent. Me collent à la peau et ne veulent plus se détacher. JE suis prise au milieu de mes propres fantômes.
Je prends le téléphone. J'hésite, je le repose.
Ce n'est pas le moment.

"Tu verras, je le trouve super joli ce bâtiment, il n'y a pas longtemps que j'ai appris que c'était un hôpital pour les grands brûlés". Dans le bus, j'explose de rire.
Je tourne la tête vers la fenêtre.
"Tiens, regarde, c'est ça. Tu ne trouves pas ça joli?
-On dirait un hôpital psychiatrique... Bof..."
Je m'arrête. Une drôle de sensation m'envahit. Le bus est arrêté, je ne sais pas combien de temps.
Je le connais cet hôpital.
D'un coup, je me souviens. Une hésitation.
"-On est où là?
-A Garch"
J'ai mal. Très mal. Une cicatrice qui s'ouvre et qui se met à saigner d'un coup. J'ai chaud. Je ne me sens pas bien.
Je me souviens de "my bestfriend" qu'il avait écrit sur ce dessin. Puis j'étais partie au Canada.
"-Ca va?
-oui, oui."
Passer à autre chose.
Je ne suis toujours pas retournée sur sa tombe.

Je voudrais que des jours comme aujourd'hui ne se finissent que quand je serais prête. Prête à quoi? Je me le demande bien. Juste prête. Prête à affronter ce qui m'attend. Prête à me dire enfin "Ca y est, je peux y aller".
Mais non.
Ce serait facile. Et puis, ne serais-je jamais prête, au fond?

Fin de l'année.
Je suis paumée. Absolument perdue. J'essaie tant bien que mal de m'accrocher mais je trouve que je lâche prise trop souvent.
Et pourtant, j'aime les moemnts passés à rire, à danser, à chanter. J'aime les moments passés avec eux, eux, eux...
J'aime danser comme une folle avec Al., j'aime les soirées où je peux m'asseoir quelques instants sur les genoux de S. , j'aime les moments où je suis avec eux tous et où plus rien ne compte à part l'instant présent, j'aime les grignotages dans la nuit, à une heure absolument indeterminée, devant "Diamants sur canapé": pain maison, fromage, foie-gras, jambon noël, la tanche de saumon qu"il reste, quelques tranches de saucisson, champagne, jus d'orange, vin rouge et nous tous par tere, autour de deux plateaux...

Assise dans ma chambre, contre le radiateur je regarde autour de moi. Elle est à peu près rangée. PApa m'a demandé de m'en occuper vite fait alors...
Des cartes postales au posters, je tourne la tête vers mes étagères. Les livres me rassurent.
Je ferme les yeux quelques secondes.

M. est à côté de moi, elle s'est endormie. Ma petite M. de quinze ans et demi.
Mes yeux ommencent à faiblir. J'ai mon casque sur les oreilles et j'écoute Pete Yorn. Et biensûr, la chanson du moment "Is-it ok if I cal you mine?". Celle que j'écoute tout le temps.
J'ai mal au ventre. Comme tous les 24 et 25 décembre, j'ai beaucoup trop mangé. Comme chque année je me dis que j'ai abusé et je me marre parce que je sais très bien que je recommencerai l'année prochaine.

Ca fait du bien de les voir. Tellement de bien.
"-tu as des résolutions pour 2010?
-On verra en tant voulu..." Et j'enfonce ma tête dans mon oreiller.

Demain, retour à la réalité. En attendant il reste encore cette nuit.
Je vais aller eteindre la lumière, poser mon ordi et fermer mes yeux. Je commence à les sentir qui veulent se fermer doucement.

J'adore ne pas avoir de montre au poignet, ne pas avoir la notion su temps. Me dire, déjà cette heure là? lorsque je vois par hasard une horloge. Sourire et ne pas m'en soucier.

1h46

"It sets off something in me I can't explain..."

Kanaillou

dimanche, décembre 6

Dimanche 6 décembre 2009

L'articulation et la désarticulation d'un monde sans fin qui se reflète dans les boucles de mes cheveux que je m'amuse à tirer pour qu'elles rebondissent, comme des ressorts.
Puis je les entortille, je les lâche.
Je les regarde, assise dans la baignore et je pense à une photo de moi petite, les cheveux lachés et mes boucles toutes fines et rondes.
Je m'allonge sous l'eau chaude. Je laisse couler.
L'Art de passer un week end sans faire une seule seconde de boulot.
Pas envie. Pas l'energie.
Sourire quand je la vois arriver. Me ballader, jouer. "Grille Pain. Lave Vaisselle. Four Micronde. Ulcère (ah non, ça ne marche pas)... Ustensiles de cuisines...Euh...Vaisselle..."
Et la consigne était de trouver le plus de mots en 90 secondes par rapport au thème "cadeaux de mariage". Se marrer.
Ecarquiller les yeux devant le spectacle et la scène qui devient vivante lorsqu'ils sont dessus. Lorsqu'ils en font leur lieu, leur territoire. Hallucinée par S. et par tous ses talents qui se multiplient au fure et à mesure que je la connais.
Discuter de ceux qu'on connait avec quelqu'un que je n'ai jamais rencontré mais dont j'ai entendu parlé.
Drôle.
Rentrer tard avec C. Manger dans la cuisine puis s'installer dans mon canapé lit pour regarder FAME que mon papa m'a offert.
2h du matin.
Je me lève et me met à danser sur "Let's do the time warp again". Parce que, dans le film, ils regardent THE ROCKY HORROR PICTURE SHOW et ils dansent; Alors, comme A. m'a appris la choré, je la connais. Je me lève et je danse, comme eux. Sur le canapé avec C. qui se marre à côté.
Midi moins vingt. Longtemps que je ne m'étais pas levé si tard un dimanche. C'est à dire qu'on s'est endormi tard. Ou tôt.
Glander.
On attend L. pour manger, je lui ai proposé de venir. Elle avait du ménage à faire. Elle arrive vers 16h. On mange.
Je souris parce que des dimanches comme ça, il n'y en a plus souvent. Et là je sais qu'il n'y en aura plus avant les vacances.
Les vacances. Une envie débordante d'y être. De pouvoir me lever tard, sortir, danser, chanter, voir du monde.
Me reposer. M'autoriser à ne rien faire.
Faire des choses qui me fon plaisir.
Décorer le sapin et voir les petites lumières clignoter au milieu des guirlandes. Passer Noël ensemble, dans un petit cocon. Boire du thé, me prélasser sous la couette, prendre le temps de regarder par la fenêtre lorsque j'ouvre les yeux. Traîner au lit. Regarder des films, lire, si j'en ai envie.
Ne plus penser à la folie des cours qui s'accumulent.
Encore deux semaines. Et intenables.
On en sait pas comment on va faire.

Je n'arrivais pas à accorder mon violon. Je n'ai pas eu la patience de le faire sérieusement. Alors je l'ai rangé.

Kanaillou