lundi, janvier 10

Retour sur une semaine à Berlin, juillet 2010

J'ai écris cet article quelques jour après l'été...


On fait quoi, alors ?
Cette phrase répétée, échangée  avec Chloé. De jours en jours, toujours la même. La même qui fait des allers-retours entre nous. Quelque chose. On part. Où ?
On ne sait pas.
Non, on ne sait pas. Quelques idées en tête. Puis on se retrouve samedi. Si l’on veut partir, il faut se dépêcher. Pas avant dimanche, j’ai un truc de prévu. Mais finalement lundi et mardi Chloé ne travaille pas. Lundi alors. Ou dimanche soir.
Mais on est samedi.
Samedi.
Lastminute.com et nous voilà à éplucher les offres. Des dates impossibles  biensûr.
Essaie Madrid ou Barcelone, me lance Chloé. Un peu cher, même pour de la dernière minutes, les offres ne sont pas très intéressantes.
Tape Berlin, tiens. J’aimerais bien aller à Berlin. Ca doit être bien l’Allemagne.

Je crois que je n’ai pas eu le temps de réfléchir, de penser. Tout est allé si vite.

Lundi. Dans l’avion, vers Berlin. On a dormi chez Tati la veille, le papa de Chloé nous avait emmené. Il est tôt et le vol n’est pas très long.
Les rues sont grandes à Berlin. De grandes avenues sur lesquelles on peut se balader. LE tram y circule de jour comme de nuit. C’est calme, si calme. Puis dans ces grandes avenues, des petites rues, toutes petites, elles, qui s’engouffrent sur les côtés.  Il y a des parcs dans chaque quartier. De temps en temps on d’y pose, après manger. Ou l’on va faire du trampoline ou de la balançoire, à côté d’enfants qui sont là avec leurs grands parents. C’est agréable de se retrouver un peu.
La balançoire m’emmène haut. Je ris, comme une enfant en regardant le ciel qui s’éloigne et se rapproche. Je ne veux plus m’arrêter. Ne pas redescendre sur terre.
Une ville d’histoire. Marcher dans Berlin ‘est marcher au cœur même de l’histoire de la ville. On sent les lieux de mémoire qui s’élèvent un peu partout. On fait une visite de la ville à pied gratuite. Je suis fascinée par les mots du guide.
Je me balade avec ce respect. Je respecte cette ville qui à le courage d’affronter son passé, malgré la honte que cela suppose. Je respecte cette ville qui, en son cœur possède un immense mémorial juif. Je respecte cette ville qui parle de son passé pour ne pas oublier.
On vit entre sorties, découvertes, discussions. De jour comme de nuit, on aime se perdre dans la ville. Quand on ne sait plus quoi faire, on monte dans le tram et on va jusqu’au bout de la ligne pour voir où ça nous mène. Puis on en prend un autre, on revient sur nos pas, on se perds de nouveau. On tombe, quelques fois sur des musées, sur des expos. Alors on se laisse aller à découvrir un peu plus.
Puis, il ya eu les rencontres.
Je découvre l’auberge de jeunesse. Dans notre chambre, on est six. Chloé est moi, nous sommes là pour une semaine. Une semaine c’est long. Alors les rencontres se croisent et se décroisent au fil des jours.
Le premier jours, on est arrivées et les quatre lits restants étaient occupés. Un peu hésitantes, sans toucher, on se rapproche des affaires posées en vrac sur les différents lits. On observe. Trois gars, une fille d’après nos statistiques. Personnes. Nos « roomates » se forment dans leur abscence.
Le soir, vers minuit, on va se coucher. Toujours personnes. Un quart d’heure après, quatre personnes débarquent dans la chambre. Les questions (que l’on saura être traditionnelles) : « Where are you from ? ». Puis ni une ni deux on se retrouve au bar, en bas, à sympathiser avec trois hollandais et une hollandaise qui s’en vont le lendemain soir.  Vers six heures, on songe à aller se coucher. On passe la journée ensemble le lendemain, direction le mur, enfin, un des bouts du mur restant.
Je crois que c’est cette rencontre qui a marqué le véritable début de notre voyage. Un séjour rythmé par les rencontres.
Le lendemain, un gars me réveille. « hey, you’re in my bed… ». Le temps d’ouvrir les yeux et de réagir je me rends compte qu’il y a une personne de trop dans la chambre. Me voilà dans l’ascenseur direction la réception avec un mexicain qui n’est pas rentré se coucher parce que quand il est arrivé, il n’avait pas de lit où dormir. Ils ont fait une erreur. Après mille mots entre espagnol et anglais, je finis par leur faire comprendre le problème. Répeter. Encore répéter. Il me dit qu’il ne peut rien faire avant dix heures. Je propose au mexicain le lit dans lequel j’ai dormi en me disant que je vais aller petit-déjeuner. Dans la chambre, Chloé me dit de monter avec elle. On se partage un lit une place, mais je finis ma petite nuit.
Tout s’est arrangé en fait. Un de ceux qui était dans la chambre est parti et, au bout du compte, on était le nombre qu’il fallait.  Du coup, on rencontre un peu plu le mexicain. Dix-huit ans, il voyage seul. Il va faire des études de physique chimie et en parallèle il suit des cours de guitare classique au conservatoire.
Le soir, quand on rentre, on rencontre nos autres « roomates » du moment qui étaient partis avant que l’on se réveille. Toujours est-il que le soir, on se retrouve à aller dîner avec le mexicain, un anglais, à peine arrivé et trois allemands dont un d’origine pakistanaise et une d’origine irakienne. En fait, les trois allemands font des études d’archéologie et partent trois mois en Syrie dans le cadre de leurs études.
Me voilà à parler histoire, politique. On échange nos cultures, nos langues. On rit. Ils partent à quatre heures du matin. On resté éveillé, avec eux,  jusqu’à leur départ. Le temps de deux minutes, quelques au revoir échangés.
Le lendemain, assises au bar, nous croisons deux portugais.  Encore quelques heures de discussion, avant d’aller se coucher.
Dernier matin, une allemande qui chercher du boulot. On petit-déjeune ensemble. Elle cherche un appart.  On se donne rdv  le soir mais on ne se crois pas. Alors, avec Chloé, on va manger au resto, pour notre dernière soirée. Un tout petit restau égyptien, à l’extérieur où, à peine assise, l’on peut entendre toutes les musiques françaises qu’ils doivent avoir en stock. En discutant, on se marre.
Le soir, on a décidé de ne pas se coucher, on doit partir de l’hôtel à quatre heures du matin. Alors on s’assied. On discute, on attend. Puis, Chloé rencontre deux saoudiens. C’est reparti pour un tour. Je m’assieds pas loin d’elle et  un mec, qui vient de Californie s’assied pas loin de moi avec un de ses potes, je suppose. Il paraît triste. Il me regarde et commence à me parler. Il me parle de son ex petite amie qui est enceinte, « in trouble » comme il dit. Et il me parle de lui, qui est là, et qui ne peut pas être avec elle pour la soutenir, alors qu’il pense être un de ses seuls vrais amis. Il l’aime encore. Au bord des larmes, il me raconte ça en ponctuant toutes ses phrases, (si ce n’est pas tous ces mots) de « fuck » en nom, en adjectif, en participe… Sans oublier les « shit » et les « crap » lachés toutes les deux phrases. Il me parle de comment il est dérouté par toute cette société construite sur l’image, pas l’explosion de facebook, twitter. Par toute cette « f***** » société qui nous rabaisse et nous qui nous laissons faire.
Je l’écoute, je souris, je le regarde s’ennerver, mélanger son histoire personnelle et tout ce qui ne lui plaît pas dans le monde.
Je finis par lui dire que s’il veut pouvoir changer quelque chose à tout ça, il faut qu’il commence par être moins énervé.
Il ne s’arrête pas pour autant. Il finit par aller se coucher, me remerciant. Content d’avoir croisé ma route, le temps de sortir tout ce qu’il avait en lui.
Son pote était en fait en espagnol, qui venait de Valence. Et qui est étudiant en philo (et oui, je ne suis pas seule !!!). Avec lui, je parle philo. Je discute le monde pendant que chloé s’acharne dans un débat sur les femmes avec les deux saoudiens.
Le temps de partir arrive vite.
En un rien de temps, je me retrouve dans l’avion, endormie, après cette longue  nuit.

Kanaillou



samedi, janvier 1

c'est fou ce qu'il peut se passer dans une anné. comme sentir que l'hiver va etre dur, savoir que le printemps n'est pas trop loin, se perdre dans des révisions  interminables, voir les 18 ans défiler autour de moi. passer son bac. l'avoir., etre emporter dans le tourbillon d'un spectacle, sentir la scène. voyager. prendre un sac à dos et partir, comme caa, du jour au lendemain. berlin, y etre. puis rentrer pour repartir, s'envoler vers la grèce. découvrir le plaisir de la découverte. se laisser bousculer par la vie. rentrer, retrouver sa maison et ses habitudes. ou non, les changer, se créer de nouvelles marques. petit boulot, première paye. la fac. attendre la rentrée avec impatience. se retrouver dans le tourbillon de quelque chose que je n'attendait pas. ne pas s'y retrouver. reconnaitre que je me suis trompée. arreter, se lancer. hésiter, pleurer, rire. etre loin, tomber, se rattraper, glisser, etre ratrapper. s'envoler. non, pas encore.les reconnaitre. se perdre et ne plus savoir. puis etre la dans une maison qui se laisse de plus en plus aller vers le silence. se rendre compte au fil des mots que oui, il s'en est passé des choses. le coeur serré j'ai encore mal. les rires des enfants qui résonnent dans le vide de la maison. au bout du fil, la musique trop forte de soirées qui commencent puis leur voix. etre avec qeux quelques minutes, le temps de les  embrasser à distance. réfléchir sur le temps, comme tous les ans, au bout du compte. sentor que cette année va etre différente. peur. envie l'envie d'etre et de vivre, au dela des maux qui resurgissent de temps à autres, peut-etre un epu trop souvent en ce moment. le besoin de trouver de nouvelles marques. le besoin de la vie, tout simplement. je regardaais garden state il y a quelques jours et la phrase de sam m'a fait sourire, d'un sourire un peu triste. elle parlait de la vie "ca fait un mal de chien parfois, mais c'est tout ce qu'on a." . je me suis dit que c'est peut-etre ca, au fond. se laisser bercer par le tic tac de l'horloge qui résonne. et ca continue. belle année à tous,

kanaillou

ps: j'écris de mon téléphone et je ne'ai pas encore trouvé comment faire les majuscules...