lundi, janvier 11

Lundi 11 janvier 2010

Folie passagère. L'envie de se sentir bien, de sourire et de rire. Envie de ne plus se laisser glisser dans les abymes gris de la déprime du mois de janvier. Envie de retrouver l'énergie qui me manque.
Dimanche. Je range ma chambre de fond en comble. Je trie mes cours, met de l'ordre dans tout ce bordel envahissant et menaçant.
Je change mes draps. Bleus. La couleur de janvier. Bleu et pas gris.
Je pense à l'année qui s'ouvre à moi. Des projets. Encore des projets. Je ne vois plus qu'une ligne droite et je la veux vivante. Je la veux remplie de rencontres, de bonne humeur, d'air frais.
C'est ça. une bouffée d'air frais. Recommencer, repartir autrement. Ne pas se laisser abattre. Se battre.
Envie de se laisser aller et porter pa le temps qui ne doit plus m'accabler. Après, on verra. Se laisser porter tant que je le peux.
Du changement.
Sortir de l'hibernation.
Un début d'année quoi.
Je déclare officiellement mon année 2010 commencée le 10 janvier .
Mieux vaut tard que jamais comme je disais à Al.

Kanaillou

samedi, janvier 2

Samedi 2 janvier 2010

griffoné le premier janvier...

LE 1er JANVIER 2010

La première chose dont je me suis aperçue cette année c’est que je m’étais fait une tache de chocolat sur la manche de mon gilet. Ca m’a fait sourire. Absurde.
Entre les bises aux uns et autres, les étreintes particulières des douze coup de minuit qui sonnent la fin de l’année, j’ai eu ce petit truc de tous les ans, ce truc bizarre dans le ventre. Cette impression qui n’a pas de nom. Une sorte de mélancolie de la fin de l’année et de bouffée d’air fraîche qu’apporte la nouvelle.
Etrange.
2010. L’an dernier, je me souviens très bien, avec A., dans la cuisine… « tu te rends compte, l’année prochaine, à cette époque, on commencera l’année de nos 18 ans… »
Puis nous y voilà.
C’est encore le tout début. La nuit. Le jour n’a même pas encore pointé le bout de son nez et pourtant, on y est. Et on y est bien.
1h43
Le début de l’année est sensé éclaircir un peu les choses. On prend plus de recul. J’ai l’impression d’être dans le même brouillard qu’il y a quelques heures… Je me marre toute seule.
La maison est silencieuse. Je suis à Mâcon jusqu’à samedi.
J’écoute Pete Yorn, EZ et je me laisse bercer.
1h47
Je ne trouve pas les mots pour commencer cette année.
Je ne sais pas si j’ai envie d’y penser tout de suite. Je préfère me laisser porter par la douceur de la nuit, me laisser prendre dans un creux temporel inexplicable et pourtant bien présent.
De cette nuit au jour qui va arriver, j’aimerais des heures interminables qui me retiennent encore un peu dans cette ambiance de sourires et de partage.
J’aimerais écouter de la musique à n’en plus finir, me perdre dans des rêves aux couleurs chaudes et aux mots poètes.
J’aimerais pouvoir sentir un peu plus l’odeur particulière de l’entre deux. J’aimerais ne pas êtres encore quelques instants pour être demain ce que je ne serai déjà plus dans trop peu de temps.
J’aimerais entendre les tirades de Médée ou de Phèdre, du CID se faire échos dans ma tête. J’aimerais laisser se perdre les mots des lettres des LIAISONS DANGEREUSES. Entendre encore les paroles de ses chansons qui m’ont suivies et qui m’accompagnent.
Encore.
Tout ça qui formerait une danse dont je perdrais le tempo. Je veux les entendre et les voir se cogner, se courber, se tendre et se détendre, s’enlacer, se délacer. Je veux les voir sauter, se faire écho. Se répondre.
Je veux sentir ce bazar qui me fait me sentir bien quelques instants.
Soudain, Silence.
Un moment de vertige qui m’envahit, mes yeux qui s’ouvre et un souvenir vague de la nuit qui a emporté pour quelques heures incertaines dans un endroit inconnu qui disparaît au fur et à mesure de la journée.
2h02
B…
Un sourire.
Au loin, je ne vois que l’horizon qui se lève peine. Je vois le brouillard qui donne une couleur grise au ciel, cette couleur de nulle part qui est si belle à voir.
Se perdre. Encore un peu.
Supplier le temps pour qu’il se dilate et le voir s’échapper.
Se sentir perdre l’équilibre, se laisser tomber et avoir cette sensation de légèreté. Rire. Rire à n’en plus pouvoir. Rire encore jusqu’au matin. Rire parce qu’on sait qu’au bout du compte, on ne tombe pas de très haut et qu’il y aura quelqu’un pour nous rattraper à l’arrivée.
Profiter de ce vol plané pour se laisser voler. Ne plus penser à ce qui se passera après.
2010
Des jours, des semaines et des mois qui vont encore s’empiler dans des carnets, des photos, des collages, des films, des souvenirs, des liens…
Des choses qu’on ne pourra pas écrire, d’autres qui seront faites pour être contées.
D’un bout à l’autre. Une nouvelle pelote de fil prête à se dérouler, s’emmêler, se démêler, faire des nœuds, se détacher, s’envoler.
Au bout du compte, ça finit toujours dans le même bordel. Quel intérêt sinon ?
Puis, après, quand on y repense, on sourit parce qu’après tout, les pelotes de fil des années passées restent et on en prend des nouvelles pour toujours finir par en prendre d’autres.
Avancer à tâtons, tomber, se relever, se perdre, prendre des chemins de traverses, rire, pleurer, sourire, crier, hurler, danser, chanter, jouer, écrire, ne plus regarder, fermer les yeux, encore, encore, encore, tourner, faire la toupie, ne plus s’arrêter, stop. Repartir, penser, se dérouler, se courber, désespérer, espérer, s’allonger, s’envoler…
Et puis toutes ces choses qui se construisent petit à petit, qui parfois sont démolies mais qui restent.
Toutes ces choses en voie de construction et qu’il reste encore à vivre.
2010
Je ne sais plus où j’en suis.
Je ferme les yeux et je souris.
De toute façon, j’y vais même sans savoir où. C’est sûrement ça qui compte.
Après tout…
2h21

Bonne année à tous.

Kanaillou