mercredi, septembre 23

Mercredi 23 Septembre

Quand le rythme reprend, il faut pouvoir suivre la cadence. Ca commence piano et sa continue mezzo forte, le forte, pas encore, il faut le temps de laisser la mélodie se déployer, s'installer. il faut laisser le temps de pouvoir suivre et ressentir, le temps de pouvoir tenter de comprendre.
Je suis fatiguée. Chaque rentrée, c'est pareil. Il y a toujours ce moment, ce point faible ou tout prend des proportions immenses et vient se poser sur mes épaules. Ce moment où ça devient trop lourd.
C'est passionnant. Je m'engouffre dans les mots des profs, et je me laisse porter. Tout se remet en question. Je doute.
C'est ça. Je me suis réveillé et j'ai ouvert les yeux sur une journée de doute. Sciences Po? Ou quelque chose de plus littéraire, une prépa peut-être. Ou ce que je pense vouloir faire, une école de sciences humaines...Et tout ça qui se mélange dans ma tête. Les pensées se mêlent et s'entre-mêlent. Suis-je sûre de vouloir préparer Sciences-Po pour les bonnes raisons? Qu'est-ce que j'ai vraiment envie de faire?
Des sciences humaines je crois.
Mais je veux aussi pouvoir m'ouvrir au monde, je veux pouvoir avoir un socle de culture général avant de me lancer sans quelque chose de concret. enfin, quelque chose de précis.
Je ne sais plus.
Et quand je discute avec les autres, je me rends compte qu'il va bientôt falloir faire le grand pas.
Un matin de doutes. La fatigue qui dans avec mes pensées et qui les fait tourner dans tous les sens.
J'ai envie d'être vendredi. La comédie musicale me change les idées. Un projet qui s'est ouvert comme une fenêtre pour m'aérer un peu.
Quelques bouts de moments restent. Chanter dans une voiture "when a man loves a woman" à tue tête, après une soirée remplie de rires, une de ces soirées qui change les idées.
J'ai du mal à m'arrêter.
Je pense à la litté qi m'attend. Je vais me replonger dans les liaisons dangereuses. Brillant.
J'ai juste besoin d'un peu d'énergie.
Je n'ai pas mes heures de russe. Je ne les aurai pas de la part de l'administration. Se débrouiller.
Les cours avec les autres vont me manquer. Il va falloir trouver une autre solution.
Je me perds dans mes propres mots (mauvais signe?). Je ne sais plus où j'en suis, je ne sais plus ce que je dis.
Je ne sais plus rien. Je doute.

"Je sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien".

Philosopher: Doutes, critiques, incertitudes.

Kanaillou

mardi, septembre 8

Mardi 8 septembre 2009

Se perdre dans le philosopher. "Mais selon vous, quelle est la différence entre ce qui est exact et ce qui est vrai?"? Je ne lâche plus les mots. ils me suivent se baladent dans ma tête. Je ne comprends pas, quelques fois. Mais ça me fait sourire. Qu'y a t-il à comprendre au fond? L'important c'est d'y penser. Je souris. je reste accrochée; quand c'est la fin, j'ai hâte d'être demain. Je pense au rebonds fait, aux enchaînements non logique..."E=MC2"..."Donc Selon Freud, neuf dixièmes de notre cerveau concerne l'inconscient"..."Qu'est-ce que la philosophie pour vous?"..."Si l'on prends l'étymologie des mots...". Quelques fois un "ça va? " lancé, attentionné. Je suis dans une bulle, attentive et imperturbable.
"Mais en fait, c'est ça que je veux faire. des sciences humaines. De la philo. de la psycho. C'est évident.". Je souris. Après, à la cantine, on rit.

Je rentre assez tôt, crevée. Crevée et contente. Je relis quelques notes, encore fraîches. Je m'allonge dehors, au soleil avec l'Enfant Bleu de Bauchau. Je me laisse porter par les pages. je prends mon temps et ça fait du bien. Vraiment.

J'attrape mon violon. Je joue quelques notes, j'essaie de me remettre petit à petit la sonate de Debussy dans les doigts. Je pense qu'il faut que je revois I. pour qu'on se mette d'accord.

Je pense que j'aime pouvoir prendre le temps de lire, de faire de la musique.

Je me balade encore dans mes pensées de temps en temps.
Ca fait du bien.
Je suis fatiguée et je souris.

L'année va être géniale. Je le sens.

Kanaillou

vendredi, septembre 4

Vendredi 4 Spetembre 2009

Allongée sur le canapé, les jambes posées sur le rebord, la tête à l'envers, je regarde le plafond. J'observe l'ombre de la toile d'arraignée qui danse lentement et gracieusement. Je l'observe qui s'étire, qui rapetisse, tout doucement. Chacun est dans ses lectures ou dans ses pensées.

Silence.

Je tourne la tête.
j'imagine la photo du reflet de la lampe dans a vitre que je ne vois pas entière.

Je tourne la tête.
Une arraignée suspendue à un fil invisible monte de la table vers le plafond.
Je l'observe elle aussi. Tout doucement, ce moment improblable ou les yeux ne voient que cette petite chose qui monte dans le vide.
"Une arraignée qui monte qui monte qui monte...." Je repense à Maman , quand j'était petite. Je voyais ses doigts qui gigotaient arriver vers moi. Je riais alors qu'ils étaient encore loin de me toucher. j'entends mes rires. Des rires d'enfants.

La rentrée.

A peine une heure et demi mais je suis cassée.
Il y a eu le discours du Proviseur sur l'imprtance de l'année de Terminale, sur le sérieux que l'on devra fournir, sur....
Je m'évade un peu. Je regarde autour de moi tous ces visages connus. Certains ont changé. Ca fait drôle de me retrouver là sans même avoir eu le temps de m'en rendre compte.

En arrivant au lycée, j'entendais déjà les éclats de voix, alors que j'étais de l'autre côté de la grille. Les rires des retrouvailles.

Je marche. Devant moi, deux jeune filles qui se serrent sous un parapluie. Elégantes. Je ne les vois que de dos.
Au bout de la rue, je me rends compte que je les connais. Je m'exclame. C. et M. se retournent.
On rit.

La même classe. Exactement. Vingt élèves, l'idéal. Notre professeur de philo qui est notre prof principal nous demande si l'on se connait.
On sourit.
"Oui".

C'est drôle. après tout, rien n'a vraiment changé.

J'ai retrouvé les lieux, les personnes. Encore une année. Et après? Après...

Ce matin, je me réveille tôt. Je vois tout le monde avant que chacun s'en aille. Ils défilent, se succèdent. Les pancakes diminuent dans l'assiette. La table est remplie. Confiture, verres, tasses, thé, café, pain, beurre...
Moi, je reste là, je les observe partir, revenir, partir.
Dans la cuisine, ça bouge. c'est agréable. Je tiens ma tasse bien chaude de thé dans mes mains.
Il ne fait pas très beau dehors, mais bon.
C'est agréble.

Seule dans la maison qui paraît bien vide, je range la table puis me décide à jouer un peu.
Mes doigts ne sont pas très à l'aise sur mon violon. Ils vacillent un peu.
J'essaie de reprendre le début de la sonate que j'avais commencer à travailler avant de partir.
Je n'y arrive plus très bien, ça va revenir.
G. arrive vite. On retrouve A. et on va manger à la créperie.

Dans la rue je croise ma prof d'histoire-géo. Je souris. Ca me fait plaisir de la voir.

Dans le photomaton, il ne faut pas sourire. Je prends la deuxième photo.

C'est lundi que tout recommence. Une nouvelle routine qui va se mettre en place. Un nouveau départ, une nouvelle année, trop chargée. Encore.

Lundi. Oui, Lundi.

Kanaillou