lundi, avril 6

Lundi 6 avril

Se réveiller en plein milieu de la nuit.
Se balancer tout doucement pour se rendormir, essayer de se bercer. Mais au moindre bruit, à la moindre image de la nuit, ouvrir les yeux.
Ne plus savoir quoi faire.
Tourner, se retourner, se lever, allumer la lumière, l'éteindre.
Appeler.
Fermer les yeux à nouveau.
Se demander.
Je suis lancée dans un corps à corps passionné, acharné. Jalouse, je ne supporte pas que le temps m'échappe, que la fatigue me gagne.
Un corps à corps houleux.
Trop de bruit. Envie de crier de se défouler...
Nager, sauter, tourner la tête et voir.
Se dépenser pour ne plus penser.
Puis ça me gagne. Je n'arrive plus à respirer, tout va trop vite. D'abord j'avais mal au coeur. Je ne me contrôle plus. Je perds mes moyens. Je ne suis plus là.
Je me calme doucement et je reste immobile quelques instants avant de passer à autre chose.
Tout qui monte et se démonte.
Je les sens avec moi. ils restent à côté, attentifs.
Je suis perdue dans un océan sombre. Les vagues noires cherchent à m'engloutir et lorsque tout se calme, je reste à la surface de l'eau et je regarde le ciel.
Epuisée de tout, épuisée de la lute trop intense.
Alors je me laisse bercer par la musique ou par le silence et je m'en vais , je fais une pause avant que tout me rattrappe.
Je suis fatiguée.

Kanaillou

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