samedi, octobre 24

Samedi 24 octobre 2009

"Ca fait un mois que tu n'as pas écrit sur ton blog..." J. me dit ce matin, en cours de Philo.

Le samedi matin. Le ciel est gris d'une douce mélancolie. Le temps qui pleuviote. "Mais si je dis, le ceil est Beau, cela est subjectif. Qui trouve que le ciel est Beau...". Entre deux phrases et reflexions je me perds dans mes pensées. Les yeux dans le vide, une mélodie dans la tête. Je regarde par la fenpetre qui dégouline.

Entre deux mots.

Je me ballade sur quelques sites de citations. Phèdre, Antigone, Médée... J'aime relire les mots du théâtre, me perdre de nouveau dans leurs passions, dans leurs fureurs.
Je fais face aux mots des auteurs, aux vers qui balancent et qui portent.

Samedi matin. Lorsque le réveil sonne, je l'attend, j'ai les yeux ouverts. Mais je ne bouge pas, je ne veux pas me lever. Je me sens encore lourde de la veille.

On a passé du temps ensemble. J'ai aimé me perdre dans leurs sourires et dans leurs souvenirs. Un temps délicieux passé goutte par goutte. Le temps élastique et qui se prolonge, qui s'étend jusqu'à redevenir une exclamation, un "déjà!", lancé et des pas pressés, qui s'en vont lentement dans la nuit, vers le quotidien.

Il y a une musique qui me hante, qui ne me quitte plus. Des pas qui me collent.

Assise à la table du salon, je me suis dit que la lumière était belle. Le soleil se couchait sur un ciel nuancé de gris. Une lumière précieuse qu'on ne voudrait pas perdre. Une lumière à fixer pour s'en souvenir. Un petit sourire qui s'impose dans un ciel qui s'assombrit. Un visage qui se détend.

Samedi Matin. Lorsqu'il faut se lever, je ne bouge toujours pas. 8h30. 8h35. Enfin je me tire de sous la couette. Je m'extirpe de la chaleur de la nuit qui m'enlace.
Sous la douche, je laisse l'eau couler. Je ne fais plus attention au temps. Je pense.
Toujours penser. Je chantonne un air, pas trop fort pour ne pas réveiller Papa qui dort à côté. Je le chante pour moi, pour me bercer et pour me réveiller, pour l'energie dont j'ai besoin.

Un tout qui s'accumule et qui s'enchaîne dans une routine qui prend toute la place. Les moments où je souris, où je ris. Les moments où je ne sais plus, ceux où je en veux plus savoir. Les moments où je me perds, ceux où je me retrouve, ceux où je les retrouve. Et tout ça qui se mêle comme dans une danse.

Samedi Matin. Il en fait pas si froid dehors. Je reprend une dernière fois la route du lycée avant les vacances.

J'ai enlevé la bué du miroir pour essayer d'y voir quelque chose. Des goutes d'eau se reforment vite.

Les mots volent et fusent. J'écris machinalement quand je n'ai plus la force de les entendre. Puis je reviens sur terre, dans la salle cent quelque chose, personne ne sait jamais dans quelle salle on est...

"J'ai envie de m'acheter un paire de chaussure. Il faut que j'apprenne à marcher avec des talons...Bonne excuse, non?"
Des idées qui me passent par la tête, comme ça, un samedi matin, entre L'intelligible et le sensible platoniciens...

Dans le lit, entre le dictionnaire étymologique, celui de l'histoire de la langue fraçaise, le Petit Robert, des feuilles et un crayon à papier, j'essaie de réfléchir. " Quand sait-on que l'on est adulte?".
Je cherche partout le mot adulte, pour me faire une idée. Je me laisse embarquer par la dissert'.

Samedi matin. La récré dans la salle de philo, c'est toujours drôle. Un petit moment entre nous. Danse, lancés de gommes, mini films...
Puis quand la sonnerie retentit, l'on se remet doucement à nos place et à nos pensées.

Ne pas se demander ce qu'il faut faire, ce que je dois faire. Simplement être assise dans le lit, l'ordinateur sur les genoux. Ecrire un peu.

La fin des cours, les vacances. Ceux qui sourient, ceux qui se dépêchent de sortir. Les bisous des "bonnes vacances" lancés.

La radio est allumée. Papa lit à côté. Dehors, le temps est gris. Un temps à être confiné quelque part. Un temps à se faire un cocon, un petit nid bien chaud. Un temps à boire du thé, à se laisser porter par une douceur chaude...

Entre deux mots.

Kanaillou

2 commentaires:

Justine a dit…

Ca y'est tu as écris ma Kanelle.Je suis contente de pouvoir enfin te relire,ça fait du bien.
Passe de bonnes vacances,repose toi bien et prends soin de toi,on se retrouve le 2 :)

Marion Dublin a dit…

ça fait plaisir de te lire de nouveau Kanelle. Prend bien soin de toi. des bises.