lundi, septembre 12

Lundi 12 septembre 2011

Allongée sur un lit tout neuf. Dans une chambre qu'il faut apprivoiser. Au milieu de cette ville inconnue. Des odeurs fuyantes, des bruits que je ne reconnais pas.
C'est tout drôle.

Mon sac à dos n'est pas défait. Enfin, pas tout à fait. Sur le bureau des crayons, un carnet, la pochette de min ordi. Une boîte qui reste à ouvrir. Un magazine récupéré. En dessous, une pile qui reste à trier pour demain. Deux sacs à dos qui collent le mur.
Quelques dvd posés sur des étagères. Quelques livres. Encore trop vide. Vide de nouveau. Des étagères qui attendent d'être remplies au fil des jours à venir.

Baisser le store. La lumière est forte dehors. Et pourtant, j'aime me réveiller avec la lumière du jour.
En attendant les rideaux...

Essayer de me sentir chez moi. Les guirlandes du Laos accrochées sur la porte en face de moi. Celle de mon placard. Quelques petites lumières allumées, une plante offerte par Z.
Et cette odeur de neuf  encore omniprésente.
Sur le mur, quelques photos. Des cartes-postales, une ou deux affiches. Ne pas laisser les murs blancs. Les remplir.

Pause.

Juste le temps de me glisser sous la couette toute moelleuse. D'abord, enlever le jogging gris, celui qui est confortable. Celui marqué à vie par une tache d'acrylique d'un jour de peinture en colo.
Puis lancer la BO de "My blueberry nights". Encore. Parce-qu'elle me fait penser au soir. Je l'écouterais en boucle. D'ailleurs, je crois que je l'écoute en boucle.

Me demander ce que font ceux qui me paraissent loin. Alors que non. Ils ne sont pas loin. Cette drôle d'impression d'être ailleurs, loin de chez moi. Alors que je suis chez moi.
Période à ne plus rien y comprendre.

Je ferme les yeux quelques instants.

Textoter A. Je vais le faire, juste après. Puis tweeter.
Oui, je me suis mise à tweeter.

Vagabonder sur la toile.

Un coup de fatigue. Fatiguée d'une journée à penser à ce soir. D'une journée qui sentait la prise d'une chemin différent.

Les draps sont encore tout froids par endroits.
J'observe les ombres et les reflets qui me seront bientôt familiers. Pour l'instant, ils sont autour, m'encerclent. Je les apprivoise.

"I guess it's just how it goes, the story have all been told before"

Moment étrange.
Agréablement étrange.

Kanaillou

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