lundi, août 3

Lundi 3 août 2009

De Guadeloupe.

Le deuxième chapitre des vacances est déjà fini.
Une semaine aux Saintes. Une de ces semaines de vacances telles qu'on les imagine lorsque le ciel gris devient trop oppressant et que les jours longs de l'année s'accumulent et n'en finissent plus.
Une semaine rêvée.

D'abord, le gîte. Un gîte ouvert sur la mer bleue. Un gîte dont le jardin est un accès à l'eau salée qui s'étend devant nous.
Un gîte vert d'où chacun entre et sort comme il le veut du moment que tout le monde est là pour le déjeuner et le dîner.

Tout commence avec le lieu.

Puis il y a eu la plage, le sable fin et chaud, la mer tiède qui nous enlace et qui berce.
Les ballades diurnes ou nocturnes, sous le soleil ou sous la lune.
Les lectures à n'en plus finir, les soirées sur les transats, les journées à bronzer, les écrits, les rires, les escapades, la liberté de l'air, le "tchilili" dansé un soir, puis un autre, la musique des vacances...

Chacun y a trouvé son compte.

J'ai aimé le pont flottant à la tombée du jour ou de nuit. C'est L. qui m'y a emmené la première fois. Elle m'a dit de sa petite voix "j'aime bien venir ici, le paysage est joli puis c'est un pont qui flotte...".
Je l'ai regardé longuement, j'ai regardé son visage , ses yeux qui étaient perdus dans le vide bleu de l'horizon.
Je l'ai regardé si grande. Elle n'était plus cette petite fille d'il y a deux ans.
Puis mes yeux se sont perdus dans le vide, dans le silence qui nous entouraient et que seuls brisaient le murmure des vagues qui faisait se balancer le pont, juste légèrement comme pour nous bercer.

Il y a aussi eu les sauts du ponts. Lorsque je tenais la main de A. , on s'est souvenu ensemble d'il y a six ans. Des sauts à n'en plus finir, de ceux qui nous poussaient et de ceux qu'on poussait à notre tour. J'ai senti les brèves secondes de vides avant de me retrouver totalement dans l'eau, entourés de bulles qui s'accumulaient parce-que j'avais troublé son calme. J'ai savouré les quelques instants avant de remonter à la surface, avant de franchir la barrière qui me ramènerait vers l'air. Mes cheveux se sont écrasés sur mon visage. Je ne voyais rien mais je riais. Je les ai remis en arrière et j'ai vu A. qui souriait.

Cette semaine, je les ai aussi tous retrouvé. Chacun d'eux.

"La dernière fois que vous êtes venus, on jouait au kems ensemble, maintenant, vous allez en boîte" nous à dit Tati B. avec un petit sourire à A. et à moi alors qu'on allait retrouver les autres.

Oui, les choses changent à une allure incroyable et l'on s'en rend particulièrement compte lorsqu'on est tous ensemble. Parce que je me souviens encore qu'à la naissance de L., A. et moi avions 7 ans, C. et M. avaient 5 ans et l'on s'amusait à calucler quels âges on aurait lorsque L. aurait 10 ans, et quel âge elle aurait quand nous , nous aurions 18 ans...

L. a 10 ans. C. et M. 15 ans. A et moi, 17 ans.

Six ans qu'on ne s'était pas retrouvé tous ensemble réuni. On s'est vu entre temps, les uns les autres, mais tous ensemble, ça remonte à six ans.
Alors là, on s'est retrouvé mais c'était différent. Les uns se cherchent, les autres grandissent, d'autres encore se disent qu'ils sont en train de devenir adultes un peu trop vite à leur goût.
C., M. et E. de sortie tous les jours, A. et moi à rire avec les adulte; L. à embêter tout le monde ou à jouer sa starlette (parce que, je cite "je suis la plus belle du monde!").
On ne sait même pas quand on se reverra tous, comme ça.
En Partant des Saintes, l'on ne sait pas si l'on reviendra un jour tous ensemble comme mainteant, on se demande quand et l'on s'apperçoit que le temps file et que les projets des uns et des autres s'accumulent et ne font que commencer.

Lors de la traversée vers la Guadeloupe, je suis à genoux sur un siège du pont du bâteau; le visage en plein vent je scrute l'horizon bleu et la ligne frontière entre ciel et terre. Lorsque les vagues sont un peu trop forte, l'eau gicle sur mon visage, sur ma robe. Ca rafraîchit. Je ne bouge pas. Ma vue est brouillée parce que mes lunettes sont pleines d'eau. C'est étrange de voir tout à travers des goutes. Le paysage devient brumeux et presque imaginaire.

Avant de partir, lorsque le bateau commençait tout juste à faire de l'écume, j'ai vu son ombre et nos ombres dans cette mousse blanche sur le bleu de la mer. J'ai souri. Je n'avais pas mon appareil photos sous la main, et je ne savais pas quand ça allait commencer à mouiller. J'ai donc pris le parti de l'écrire faute de la photografier.

Arrivés en Guadeloupe, il se met à pleuvoir. D'abord, ce sont des petites goutelettes, puis ça se transforme en averse. Je souris.

Ca y est, la deuxième partie des vacances est bien finie. D'ailleurs, la troisième commence tout juste.

Une semaine en Guadeloupe chez Tati B.
Ils sont allés faire les courses à plusieurs après avoir fait les menus pour la semaine. Puis, ils ont commencé à regarder ce qu'on pourrait faire.
J'avais appelé la première parties des vacances "retrouvailles". Pour la deuxième, rien ne me vient. C'est tellement de choses et à la fois si simple. Peut -être que ce qui serait le plus juste serait "Un semblant d'avant dans un maintenant".

Les Saintes, c'est l'île où l'on se retrouve tous.

Oui, pourquoi pas. Si je trouve mieux d'ci la troisième partie, je l'écrirai.

Kanaillou

1 commentaire:

Justine a dit…

Comme c'est bon de te lire ma petite Kanelle.
Tu écris merveilleusement bien.

Je t'embrasse

Justine <3