vendredi, septembre 4

Vendredi 4 Spetembre 2009

Allongée sur le canapé, les jambes posées sur le rebord, la tête à l'envers, je regarde le plafond. J'observe l'ombre de la toile d'arraignée qui danse lentement et gracieusement. Je l'observe qui s'étire, qui rapetisse, tout doucement. Chacun est dans ses lectures ou dans ses pensées.

Silence.

Je tourne la tête.
j'imagine la photo du reflet de la lampe dans a vitre que je ne vois pas entière.

Je tourne la tête.
Une arraignée suspendue à un fil invisible monte de la table vers le plafond.
Je l'observe elle aussi. Tout doucement, ce moment improblable ou les yeux ne voient que cette petite chose qui monte dans le vide.
"Une arraignée qui monte qui monte qui monte...." Je repense à Maman , quand j'était petite. Je voyais ses doigts qui gigotaient arriver vers moi. Je riais alors qu'ils étaient encore loin de me toucher. j'entends mes rires. Des rires d'enfants.

La rentrée.

A peine une heure et demi mais je suis cassée.
Il y a eu le discours du Proviseur sur l'imprtance de l'année de Terminale, sur le sérieux que l'on devra fournir, sur....
Je m'évade un peu. Je regarde autour de moi tous ces visages connus. Certains ont changé. Ca fait drôle de me retrouver là sans même avoir eu le temps de m'en rendre compte.

En arrivant au lycée, j'entendais déjà les éclats de voix, alors que j'étais de l'autre côté de la grille. Les rires des retrouvailles.

Je marche. Devant moi, deux jeune filles qui se serrent sous un parapluie. Elégantes. Je ne les vois que de dos.
Au bout de la rue, je me rends compte que je les connais. Je m'exclame. C. et M. se retournent.
On rit.

La même classe. Exactement. Vingt élèves, l'idéal. Notre professeur de philo qui est notre prof principal nous demande si l'on se connait.
On sourit.
"Oui".

C'est drôle. après tout, rien n'a vraiment changé.

J'ai retrouvé les lieux, les personnes. Encore une année. Et après? Après...

Ce matin, je me réveille tôt. Je vois tout le monde avant que chacun s'en aille. Ils défilent, se succèdent. Les pancakes diminuent dans l'assiette. La table est remplie. Confiture, verres, tasses, thé, café, pain, beurre...
Moi, je reste là, je les observe partir, revenir, partir.
Dans la cuisine, ça bouge. c'est agréable. Je tiens ma tasse bien chaude de thé dans mes mains.
Il ne fait pas très beau dehors, mais bon.
C'est agréble.

Seule dans la maison qui paraît bien vide, je range la table puis me décide à jouer un peu.
Mes doigts ne sont pas très à l'aise sur mon violon. Ils vacillent un peu.
J'essaie de reprendre le début de la sonate que j'avais commencer à travailler avant de partir.
Je n'y arrive plus très bien, ça va revenir.
G. arrive vite. On retrouve A. et on va manger à la créperie.

Dans la rue je croise ma prof d'histoire-géo. Je souris. Ca me fait plaisir de la voir.

Dans le photomaton, il ne faut pas sourire. Je prends la deuxième photo.

C'est lundi que tout recommence. Une nouvelle routine qui va se mettre en place. Un nouveau départ, une nouvelle année, trop chargée. Encore.

Lundi. Oui, Lundi.

Kanaillou

2 commentaires:

Morgane a dit…

je suis contente d'etre revenue meme si on sait toutes les deux que ca va etre dur! toi et les autres vous m'aviez manqué ! bisoux et a lundi ( ca me plait de dire ca) !

kanaillou a dit…

Moi aussi, je suis contente que tu sois là.