mercredi, mars 17

Mardi 17 mars 2009

"Peut-être que nos mots sont la seule terre où l'on peut s'établir"

Je m'arrête un instant dans le vide qui m'entoure pour écouter le silence. Il résonne de mots écorchés.
Je me recroqueville près de la chaleur douce.
Face à face avec ce qui refuse l'éphémère. Je me perds et je cherche de l'aide dans les mots. Je me laisse porter par des bouts de phrases reconnues.
Je respire le printemps. Les premières fleures apperçues sur la pelouse du lycée.
Rien à faire.
Je cherche et ne trouve pas. Juste un moment de calme qui n'arrive pas à s'établir. JE perds mes moyens, me retourne tente de sourire.
Juste un refuge, un endroit où je puisse être sûre de ne pas savoir. Etre sûre des doutes qui ne me lachent plus.
Me débarasser de ce truc qui me colle à la peau, d'un regard perdu qui ne sait plus où trouver du vide.
Me débarasser d'un trop plein de rien qui s'étend tout autour.
Me débarasser d'une colère qui ne peut pas hurler.
Réussir à pleurer.

"Pleure, les larmes sont les pétales du coeur"

Mais les fleurs me paraîssent si loin. Leurs pétales ne veulent pas se laisser bercer par le vent. Elles restent agripper sans pouvoir voler.

Rien d'autre qu'un instant de noir. De vide.
Je ne reconnaîs plus. Peut-être que je ne veux plus reconnaître.
Incapable de trouver quelquonque marque dans ces traces inachevées. L'inachèvement de paroles qui s'accumulent et des mots qui s'entassent. Le silence d'une musique qui reste dans sa boîte.
L'incompréhension d'un instant qui en veut pas être compris.

Kanaillou

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