mardi, avril 13

Mardi 13 avril 2010

Drôle de période.

Celle où le soleil commence tout juste à pointer le bout de son nez et disparaît, quelques moments, sans raisons.
Celle où les fleurs commencent à se montrer, timidement, comme encore hésitantes, fragilisées par un coup de vent et resplendissantes dans un creux de lumière.
Celle où s'annance le début de la fin.

Je refusais de me laisser perdre dans le fond d'un soupir.
Je me suis perdue.
Aggripée à je ne sais quel bout de quelque chose invisible, j'ai suivi. Je me suis laissé traîné. Hors de je ne sais quelle image. hors de je ne sais quel temps. Car le temps m'échappe. Il me file entre les doigt et mefait me retourner vers un infini de choses et avancer vers un océan de questions et d'interrogations.
Un je ne sais pas qui résonne et un inconnu qui s'impose.

Je me suis émervéillée devant la beauté des cerisiers en fleurs. C'est tout blanc. Un blanc un peu rosé quand on s'approche. un pétal délicat et doux.
Premiers déjeuners dehors. On résiste aux coups de vents. >tant pis. On profite des quelques rayons de soleil.
Le début.
Début de cette période vécue dans le jardin, allongés dans l'herbe ou assis à une table à papoter en surveillant le barbeque.

Tout s'enchaîne. Je ne vois plus le bout. Et je ne veux pas le voir. Juste que ça se finisse. Parce qu'entre le bout et le bout de chemin q'il reste à faire, le temps me paraît vouloir se dilater. Alors je ne veux qu'y être. Y être et en finir. Finir tout ça pour pouvoir enfin prendre une boufée d'air chaud. De l'air chaud de l'été.

Les douceurs des journes qui s'allonge un peu plus au fil des semaines. Les soirées qui n'en finisse plus. Le soleil qui frappe à la fenêtre d'un cours.

S'arrêter. Un peu.

Sourire et se sentir entourée. Découvrir un peu plus à chaque fois qu'il sont là et qu'ils seront là. Alors rire et se laisser aller, insouciante.
Rire des soirées passée à danser dans les rues d'un petit village. danser, chanter et regarder le ciel en tournant. Lui sourire et sentir le temps de ce moment précieux.

Petite soirée entre nous, après une répèt' organisée à la maison un lundi soir férié. Se retrouver dans la cuisine à échanger encore un peu. A se raconter de tout et de rien jusqu'à pas loin de minuit.

Les embarquer dans un tournage au milieu de la nuit, sous la pluie, avec pour seule lumière, les phares de voitures. Devoir arrâter avant la fin et se marrer de tant de folies.
On recommence. Un autre moment, un autre jour, un autre lieu.

Je suis sur un fil.
J'avance doucement.
Entre la fragililité et l'assurance de quelques instants. Comme des pas légers, hésitants.
J'avance.
Ne pas s'arrêter pour ne pas perdre l'équilibre.
Quand je vacille, sentir une main qui me rattrappe et qui me retient. Apercevoir un sourire, un clin d'oeil furtif.
J'avance.
Pas à pas.

Kanaillou

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