jeudi, octobre 6

Jeudi 6 octobre 2011

J'ai replongé dans mon carnet de collages. J'ai feuilleté, découpé, découpé. J'ai collé. Arrangé, replacé, déchirer. J'ai collé.
Et tout ça avec la BO de "My Blueberry Nights".

La BU cet aprèm, la BU et les fiches à mettre à jour, les fiches qui s'éparpillent déjà dans mon trieur. Juste quelque heures le temps d'attendre un cours avec M. Puis d'attendre qu'elle ait fin son cours. Prendre le bus et rentrer.
C'est chouette d'attendre quelqu'un.

Il y a dans ma chambre des fringues éparpillées, des papiers volants, des prospectus de début d'année qui, si je ne jette pas, vont finir caché dans une pochette.
Il y a des trousses de toilettes pas encore défaites du week-end dernier, ma trousse de maquillage qui traîne. Des sacs remplis à vider.
Je range tout. Je ferme la porte, j'écoute Adele et je range tout.
Sourire d'une fille qui a enfin rangé ce qui traînait.

Dans le salon les colocs' sont sur leur ordi. 'Fin, S. est dans sa chambre je crois. Il y a C., une coloc' en plus du moment et M. . Alors que je rapporte quelques bols, tasses qui étaient resté dans ma chambre à la cuisine, M. me lance qu'il s'occupe de la popote ce soir. Je souris.
Prendre le temps de coller, encore un peu.

Mes murs sont un peu plus remplis. Sur mes portes, les vieilles affiches d'Hitchcock récupérées dans le grenier de P. J'ai remis les quelques photos tombées au mur de droite. Enfin, de droite de mon lit, et de gauche de la porte. J'ai accroché au plafond le petit cadeau de P. Une photo de Maman et moi à côté de mon bureau. Quelques photos de famille et d'amis, sur le pan du mur qui leur est réservé.

Je me suis fabriqué un panneau à post-it, parce-qu'ils ne tiennent pas sur le mur. Et un mur de bureau sans post-it...

Et je ne passe pas de "Someone like you".
Toujours envie de chanter.

C'est bientôt la Toussaint.

Ce soir, c'est soirée étudiante, comme tous les jeudis sur Rouen. J'entends les voix fortes de ceux qui passent, les pas de travers. J'imagine quelques éclats de rire au lendemain, les réveils difficiles.
J'entends ceux qui se parlent fort. Le bruit de la rue, un jeudi soir.

De la cuisine, on aperçoit la chambre d'une voisine d'en face. La dernière fois qu'elle était dans sa chambre, elle était habillée en robe. Et il y avait sa garde robe de sortie, son miroir pas trop loin. Et puis aujourd'hui elle était assise à son bureau, devant son ordinateur, sérieuse. Je n'ose pas plus qu'un coup d'oeil furtif dans cette intimité dévoilée depuis la fenêtre de la cuisine. C'est drôle. Puis je regarde ma porte et je vois les photos de "Fenêtre sur Cours". Ca me fait sourire. Dans ma tête, au dessus de la voix d'Adele Renan Luce murmure "j'ai toujours préféré, aux voisins les voisines".
C'est rigolo.

Je crois que je vais aller éteindre mes loupiotes du Laos et ma petite lampe en papier, celle de l'étagère.

Kanaillou


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