vendredi, janvier 6

Vendredi 6 janvier 2012


Pourquoi attendre tant des débuts d’année?

Je voudrais que 2012 soit une année musicale. Je voudrais que 2012 soit une année littéraire. 
Je voudrais mieux m’organiser pour faire plus de choses. Mais vraiment les faire. Prévoir des expos, des sorties, aller au théâtre. Au cinéma. 
Avoir le temps d’aller à la piscine. Prendre le temps de lire. De lire pour moi, pour le plaisir, pour les mots qui sonnent et résonnent et qui font du bien. De lire pour les cours, parce-que je voudrais pouvoir dévorer. De lire le net, la presse. 
Et voilà. Tous les ans c’est la même chose, j’y crois, le temps d’un mois, comme si, du jour au lendemain, sous prétexte de la nouvelle année, tout pouvait prétendre changer. 
Il y a ce drôle de mélange de plaisir de prévoir, de rêver, d’avoir envie qui se mêle à cette étrange sensation qu’implique la remise en question, le «où j’en suis? » et les résolutions. 
Mais là, j’y crois vraiment. J’en ai vraiment envie. 
Probablement que l’année dernière aussi...
Réussir à tenir ces envies qui éclosent là, maintenant, dans un train ou au coin d’une cheminée. 
Réussir à prévoir mon été. J’ai déjà la sensation que le semestre va filer, une fois de plus et qu’il faut que je m’organise avant d’arriver en avril et de me dire «qu’est-ce que je fais maintenant? »
Envie de voyager, de découvrir, de travailler, d’explorer, de réfléchir, de sourire, de chanter, de faire de la musique. 
Oui, cette envie débordante d’être là, de vivre et de m’accrocher aux saisons. 
Puis ce sentiment d’impossible qui se pose là. 
Impossible? 
Non... Enfin. Peut-être. 
Tout est peut-être là. Ce désir un possible qui me donne encore plus envie de savoir que je ne peux pas mais que je veux quand même essayer. 
Aller contre le temps et lui rire au nez avant qu’il n’accomplisse dans quelques pirouette sa dernière moquerie. 
Puis pleurer de ne pas se sentir à la hauteur et rire de ces envies impétueuses qui me tiennent au corps. 
Sourire lorsque je regarde en arrière et que je repense à tel ou tel moment.
Organiser, organiser...
Mais penser à tous ces moments volés, improvisés à venir. 
Penser à ceux avec qui j’ai envie de les partager.
Penser aux aléas des peut-être, aux projets qui se construisent, qui prennent forme. 
Essayer de me poser et éocuter le silence d’une nuit tranquille d’un doux hiver. 
Me laisser bercer quelques secondes et imaginer les beaux jour, la nature qui redonne souffle, l’été qui porte. 
Songer aux couleurs d’ailleurs, au éclats de voix qui résonnent encore. A tous ce tumulte, ce mélange. 
Penser à ce qui suit et s’endormir.
Tranquillement.
Doucement.
Etre rassurée par la douceur d’un thé.
Accepter la lenteur et accepter le doute. Savourer chaque pas sur les chemins de traverse empruntés à tout va. PArce-que non,  je n’ai aucun sens de l’orientation. 
Alors, désorientée, profiter de la douceur de pas perdus qui se croisent dans quelques ruelles inconnues. 
Et avancer.
Je vous souhaite à tous une très belle année 2012, 
Kanaillou

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