dimanche, mars 8

Chapitre 5. Se laisser porter par les pensées.


Dimanche.

Lorsque j’ouvre les yeux, je me le dis vraiment. Aujourd’hui, je pars. Pas envie. Envie de rester encore un peu, envie de prolonger les vacances, pas envie d’y retourner.
On a prévu un brunch, ce matin. Alors, lorsque je me réveille et que je la vois qui ouvre les yeux, je souris. On prépare le brunch. De tout. Sur la table, éclairé par un rayon de soleil, des céréales, du pain, du fromage (français et irlandais), du jambon de TESCO, des fruits, du lait, des bols, des tasses, du thé, du beurre de cacahouètes, de la confiture.
Je mords dans une tartine de beurre de cacahouètes, on réutilise l’appareil à croque-monsieur, on discute, on boit du thé.
Toujours en pyjama, je vais me doucher. Je prépare mes affaires, je range, je tri. J’essaie tant bien que mal de fermer mon sac.
Et puis je la retrouve. Elle est allée se préparer lorsque j’ai fait mon sac. Toutes les deux, dans le canapé, l’ordinateur sur les genoux. Je lui passe l’intégrale des BEATLES qui est sur mon MP3. Elle me passe la BO de JUNO…Je lui dit que je n’ai pas envie de partir. On fait des listes. Tout ce que j’ai à faire en rentrant…Tout ce que je prévois de faire moins. Elle aussi elle prend un bout de papier et un stylo. Et puis, elle me montre la liste des cent et une choses à faire en mille et un jour. Je trouve ça génial. Je me lance, elle m’aide à trouver des idées, je l’aide à en trouver pour la sienne qu’elle n’a pas finie…Et puis il est l’heure. On reprend le chemin des bus. Je regarde autour de moi. Aujourd’hui, il n’y a pas grand monde, ils sont en week-end. A l’arrêt de bus, les au revoir, les dernières recommandations. Des sourires. La navette arrive trop vite…
« -J’ai pas envie de partir
-Oh, allez, maintenant t’as cent et une choses à faire, alors faut bien que t’y ailles ! »
Je souris.
Je monte dans le bus, la navette qui va jusqu’à l’aéroport, parce que les bus en Irlande…
Il pleut dehors. Il pleut et il fait beau. Ca dépend, ça change d’une minute à l’autre.
Je la vois par la fenêtre sur laquelle des gouttes dégoulinent. Une dernière photo. Elle me fait la petite grenouille d’en bas. Elle reste et le bus s’éloigne. La BO de « Vicky, Cristina, Barcelona » dans les oreilles, je sors mon appareil photo. Je m’amuse à photographier Dublin par la fenêtre.
A l’aéroport, je trouve ça grand. Mon sac à dos, ma musique. Je cherche les indications, je vais m’enregistrer. La femme me sourit. Une fois que c’est fait, il faut attendre. Je monte. Là haut, il y a des restaurant. Je tourne un momen. La porte d’embarquement n’est pas affichée. J’ai encore le temps. Je ne sais pas pourquoi je choisi McDO’. Je me pose la question. Je mange un McFlurry en écrivant un peu.
Je redescend. Je fais la queue pour passer la douane. Les couloirs sont grands. Je m’assied sur une chaise devant la queue pour embarquer. Une jeune fille est à côté, elle me demande si je peux surveiller son sac, le temps qu’elle aille jeter un papier. Elle habite en Irlande, elle a trouvé du travail dans une chaîne de magasins. Elle repart en France et revient après.
Je fais la queue. Je monte dans l’avion. Je m’assieds à côté d’une bande de trentenaire qui était en vacances. Lorsque l’avion décolle, le jour commence à tomber. Je remet de la musique dans ma tête. J’écris, je liste tout ce que j’ai fait en Irlande, dans l’ordre puis dans le désordre, après tout, du moment que ça y est. Le temps passe vite. Une heure et demie de vol, c’est court. Je redescends sur terre. A la douane, je n’ai pas perdu mon sourire. Un beau voyage. Envie de raconter. A l’extérieur, dans le petit aéroport de Beauvais, je vois mon père, je souris. On se dirige vers le parking, je monte dans la voiture.
Je lui raconte.

2 commentaires:

Mélie a dit…

et les scones !!
je t'embrasse

Anonyme a dit…

t'inquiètes, je ne les ai pas oublié! Ils risquent d'attérir d'ici peu dans mes recettes ;) en attendant, il faut que j'en refasse:)